Pointe Marie
par *V* ~ Dimanche 4 août 2013. Classé dans : Alpinisme & Escalade, Montagne.Date | 4 août 2013 |
Cotation | F |
Altitude au sommet | 3313 mètres |
Dénivelé positif | 850 mètres |
Durée | 6h50 |
Carte IGN | 3634 OT Val Cenis - Charbonnel |
Topo | Lien vers Camptocamp |
Météo | Grand beau |
Accès | Départ du refuge Gastaldi, en Italie. Il est également possible de partir du refuge d'Avérole (accès par Bessans, parking au hameau des Vincendières). |
Après la Pointe de la Piatou et l’Albaron, nous finissons aujourd’hui notre découverte des glaciers de Haute-Maurienne. Après une nuit de sommeil profond, nous nous réveillons à 4 heures. Nous sommes les seuls alpinistes du refuge. Le gardien nous a laissé le petit déjeuner de côté hier soir, du café dans un thermos, pour éviter de se lever uniquement pour nous. Nous mangeons donc en silence dans la grande salle vide, avant de nous équiper dehors.
Comme les jours précédents, nous commençons par descendre, jusqu’à traverser plusieurs fois une rivière, de manière plus ou moins laborieuse.
On attaque ensuite la montée au col d’Arnès, entre rochers, névés, et hors sentier. La neige est toujours bien présente cet été, ce qui nous permet de couper facilement en montant droit dans la pente !
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Le lever de soleil nous accueille au col d’Arnès. Nous distinguons bien les dernières contreforts des Alpes italiennnes, et au loin, la plaine du Pô dans la brume. De l’autre côté, sur la Tarentaise, les nuages orageux sont bien présents ; mais comme hier, ils ne nous atteindront pas.
Par une courte descente bien croulante, on prend pied sur le glacier d’Arnès. On s’encorde et on chausse les crampons. On démarre une courte montée glaciaire, jamais raide, mais qui nous permet de passer près de quelques grosses crevasses impressionnantes.
On atteint ensuite une arête rocheuse, que l’on gravit rapidement crampons aux pieds, sur quelques dizaines de mètres. On atteint ainsi le sommet aérien de la Pointe Marie. Une fois encore, la météo est douce et sans vent, et nous sommes seuls.
On profite un bon moment de la vue et la tranquillité, en se remémorant les bons souvenirs de ces derniers jours. La traditionnelle photo au sommet n’est pas facile à faire, on manque de recul et il ne s’agit pas de tomber, car les flans sont raides ! Puis on redescend sans encombres par le glacier.
On rejoint enfin la terre ferme. On descend dans quelques passages rocheux un peu casse-pattes, puis à travers une gorge, où une chute de pierres me frôle presque le nez… A quelques centimètres près, j’aurais pu tester la descente dans l’hélicoptère du PGHM… Finalement, en alpinisme, le plus dangereux c’est la marche d’approche ;) La prochaine fois, je garderai mon casque jusqu’à la voiture ;)
Enfin, nous retrouvons la verdure peu avant le refuge d’Avérole. On boit rapidement un verre, puis on descend au pas de course pour attraper la navette qui nous ramène au parking de Vincendières.
Ainsi s’achève notre tour des glaciers de Haute-Maurienne. Nous rentrons la tête remplie de souvenirs magnifiques, heureux d’avoir découvert ce petit coin de paradis peu fréquenté. Nous avons bien chopé le virus des levers très matinaux, la joie de voir les couleurs changer doucement au lever du soleil, et particulièrement apprécié les courses mi-glacier mi-rocher.
Encore merci au bureau des guides de Haute-Maurienne pour ce parcours varié, original, car à la fois en boucle, et avec plein de petits sommets possibles. Et merci pour les bons conseils techniques sur les techniques de cramponnage ou l’encordement. Vivement la prochaine !
Quelques photos en plus dans l’album photos de la Pointe Marie.