Plateaux du Vercors – Cabane de Chaumailloux
par *V* ~ Vendredi 6 mai 2016. Classé dans : Montagne, Randos diverses.Date | 5 et 6 mai 2016 |
Dénivelé positif | 1er jour : 880 mètres 2ème jour : 380 mètres |
Altitude maxi | 1800 mètres environ |
Durée | 1er jour : 3h20 2ème jour : 5h40 |
Météo | Grand soleil |
Carte IGN | 3237 OT Glandasse - Col de la Croix-Haute - PNR du Vercors |
Accès | Depuis Grenoble, remonter la vallée du Trièves jusqu'à Chichilianne. Différents parkings possibles dans le village. |
Ce week-end prolongé de mai marque le début du printemps en montagne. Il est donc largement temps de reprendre l’entraînement estival ! Nous avons rendez-vous avec des amis à Orpierre, dans les Hautes-Alpes, pour grimper. Mais nous allons auparavant profiter du déplacement pour faire un crochet par le Vercors, et randonner un peu. La voiture est indécemment chargée pour ce week-end : corde de couenne, corde à double pour la grande voie, matériel d’escalade, de randonnée, de bivouac, nourriture pour au moins 10 personnes pour 4 jours… Heureusement que nous ne sommes que deux dans la voiture.
Nous laissons donc cette voiture chargée à Chichilianne en début d’après-midi, en espérant que personne ne vienne la visiter durant les prochaines heures.
Nous démarrons la randonnée sous un soleil de plomb. Le magnifique Mont Aiguille sous surveille, et nous ne le perdrons guère de vue durant deux jours.
Après un court échauffement sur du plat, nous attaquons bientôt la montée en direction du Pas de l’Essaure. Certaines portions sont assez raides, et l’ombre de la forêt est la bienvenue. Le manque de sport de cet hiver semble se faire sentir, mais nous avons tout de même de bons restes car il ne nous faut qu’1h30 pour parcourir les 700 mètres de dénivelé. Nous débouchons tout à coup sur les plateaux du Vercors, et le paysage changement brutalement. Monsieur, qui découvre pour la première fois ce coin des Alpes, est enchanté. Je lui vante pourtant la beauté des lieux depuis de nombreuses années, mais l’altitude modeste de ces plateaux lui laissait imaginer un paysage moins grandiose.
Les familles sont nombreuses à randonner dans le coin, mais nous retrouvons un certain calme dès que nous nous éloignons de la cabane de l’Essaure. Après une bonne heure à alterner montées et descentes, nous bifurquons en direction du Pas de l’Aiguille. Le sentier est à l’ombre et en léger devers, nous sommes prudents pour traverser les quelques névés restant après l’hiver.
Nous arrivons enfin sur la prairie de la cabane de Chaumailloux. Le paysage bucolique est digne d’une belle carte postale : jolie cabane en bois à la curieuse forme hexagonale, bergerie, petit lac, prairie et sapins sur fond de Mont Aiguille. Seul le mémorial du Pas de l’Aiguille vient assombrir le tableau rappelle que plusieurs personnes sont mortes ici en 1944.
Évidemment nous ne sommes pas seuls à avoir prévu de dormir à la cabane ce soir. Nous faisons le plein d’eau à une source voisine. Au loin, quelques bouquetins vagabondent, apparemment peu gênés par les randonneurs. Nous profitons tranquillement de la fin d’après-midi pour nous reposer, nous balader et faire de nombreuses photos et même un petit timelapse au couchant.
Il ne reste plus qu’à attendre la nuit pour photographier le ciel étoilé. A l’écart des grandes villes, j’espérais trouver un ciel d’une belle pureté, mais la pollution lumineuse de la vallée du Trièves est plus important que je ne l’imaginais. La séance photo sera donc courte, tant pis !
Le lendemain, la météo est toujours aussi belle. Comme à notre habitude, nous essayons de partir tôt afin de profiter de la tranquillité matinale. Ces moments en montagne sont ceux que je préfère : la nature est calme et s’éveille, la chaleur arrive doucement sans être écrasante, les rencontres avec la faune ne sont pas rares, et on a tout le temps de profiter d’une belle journée sans se stresser. Nous n’avons pas de but très précis en tête pour la journée, l’idée étant juste de vagabonder quelques heures sur les Hauts Plateaux au gré de nos envies.
On part vers le sud-ouest en direction de la bergerie du Jas Neuf, puis on retrouve le GR93 qui traverse le Vercors. On l’emprunte un moment en remontant vers le nord jusqu’au col du Pison, puis on bifurque à nouveau vers l’est, via une sente peu marquée. Il faut être bien attentif pour ne pas la perdre ! Comme souvent sur ces plateaux, on alterne sans arrêt des courtes montées et descentes. On repasse près des bergeries du Jas Neuf, puis on part vers le nord. Une fois n’est pas coutume, nous avons emmené un GPS, et celui-ci nous est bien utile car les sentes sont peu marquées. En cas de brouillard, les plateaux du Vercors sont réputés comme étant très paumatoire, et on comprend facilement pourquoi ! Même avec le beau temps d’aujourd’hui, on a vite fait de s’écarter du chemin sans s’en rendre compte. Nous poursuivons ainsi vers le nord un moment, jusqu’à apercevoir la pointe du Grand Veymont, au loin.
Puis le sentier décrit une boucle qui nous ramène assez rapidement à la cabane de Chaumailloux. Il ne reste plus qu’à descendre le raide sentier du Pas de l’Aiguille, avec une vue magnifique sur le Mont Aiguille qui se dresse face à nous.
Une fois arrivés en vallée, il nous faut encore un peu de courage pour effectuer les derniers kilomètres sur du plat en pleine chaleur, et rejoindre Chichilianne.
La voiture retrouvée, nous partons en direction de Sisteron, mais pas par l’habituel col de la Croix Haute. Nous faisons en effet un détour pour déposer un sympathique auto-stoppeur à Châtillon en Diois, ce qui nous donne l’occasion de « visiter » la route du col de Menée, vraiment magnifique ! On en profite également pour emprunter le tronçon du route entre Luc en Diois et Aspres sur Buëech, que nous ne connaissions pas, et qui est tout aussi joli. Il y a encore tant de régions à visiter !
Toutes les photos de cette belle rando dans l’album photos de la cabane de Chaumailloux.