Escalade à l’aiguillette d’Argentière – La Biscante
par *V* ~ Dimanche 18 juillet 2021. Classé dans : Alpinisme & Escalade, Montagne.Date | 18 juillet 2021 |
Cotation | D / I / 5b |
Altitude au sommet | 1893 mètres |
Dénivelé positif | Approche : 450 mètres Voie : 100 mètres |
Durée aller-retour | Pas regardé la montre ;) |
Carte IGN | 3630 OT Chamonix - Massif du Mont-Blanc |
Topo | Lien vers Camptocamp |
Météo | Grand soleil, chaud |
Accès | Départ du parking de Tré le Champ, entre Argentière et le col des Montets |
Voilà bien longtemps que nous n’avons pas fait de grande voie d’escalade. Et voilà encore plus longtemps que cette aiguillette d’Argentière me fait du l’oeil, depuis que je l’ai vue sur le tour du Mont Blanc. Treize ans déjà ! « L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé » disait Gaston Rébuffat. Il est donc temps de lui rendre visite.
Désireux de faire une belle et longue journée de grimpe, nous montons la veille dans la vallée de Chamonix. Après un bon resto entre centre-ville, on reprend le fourgon pour passer la nuit au col des Montets, où nous sommes loin d’être seuls, mais quand même au calme.
On se lève tôt le lendemain matin, et nous sommes parmi les premiers à attaquer la montée en direction du lac Blanc. J’adore toujours autant ces moments où la nature s’éveille avant la foule attendue ce jour. Le ciel bleu et le Mont Blanc sont magnifiques mais un petit vent parfois désagréable souffle. Après quelques virages en forêt on débouche en balcon avec une vue toujours aussi incroyable sur le massif du Mont Blanc. Même si on connaît le paysage presque par coeur, on ne s’en lasse pas.
On ne traîne pas, et on arrive bientôt au pied de l’aiguillette d’Argentière, située juste avant les premières échelles qui montent au lac Blanc. Autant dire qu’on va avoir des spectateurs. Il faut longer la la falaise par une petite sente pour trouver le départ. Vue sous cet angle, l’aiguillette n’est pas très impressionnante, c’est une succession de trois petits clochers qu’on va traverser.
On s’équipe et on attaque la première longueur. Le 4c annoncé nous semble bien sévère. Après vérification du topo, nous ne sommes pas au bon départ. On se déséquipe, on remonte de quelques mètres pour trouver la bonne voie, on se ré-équipe… Bref, ça occupe ;)
Une fois partis dans une bonne dalle facile, les choses se déroulent plus simplement. Une enjambée entre deux falaises et un petit rappel pimentent le parcours. On n’est pas très rapide mais peu importe, on n’est pas pressé. Les randonneurs et les bouquetins font office de spectateurs, le cadre fait le reste.
La dernière longueur est jolie : d’abord sur l’arrête, puis une traversée un peu plus fine, puis droit devant en direction du sommet. Il faut un peu de sang froid pour se dresser sur le sommet, très effilé, où l’on tient à peine à deux personnes, mais quelle ambiance !
En un seul rappel nous sommes de retour sur la terre ferme, accueillis par un bouquetin. C’est l’heure du pique-nique et de reprendre des forces avant de continuer la journée aux dalles des Chéserys.