J’aime bien mes voisins (2ème partie)
par *V* ~ Mardi 8 août 2006Pour ceux qui auraient loupé le premier épisode, allez lire cet article.
Aujourd’hui, petite revue des mes voisins de la résidence universitaire. C’est beaucoup moins classe tout de suite, mais beaucoup plus drôle que Hugh Grant et sa plaquette de beurre. La grosse majorité sont, comme moi, des étudiants étrangers ou anglais, en stage à Imperial College pour l’été dans le cadre du programme UROP (Undergraduate Research Opportunities Programme). Quelques-uns bossent dans Londres simplement. Bon, je passe sur l’aspect échange de cultures, c’est super blablabla, j’ai déjà beaucoup écris là-dessus.
Commençons par mon coturne : gentil garçon allemand, passe une bonne partie de son temps à papoter sur MSN ou Skype, en allemand (mmh, quelle langue mélodieuse), ou espagnol (dans ce cas, impossible pour moi de bouquiner en anglais à côté, le mélange des langues brouille mon petit cerveau). Se couche après moi (mais pas beaucoup plus tard), se lève avant moi (mais pas beaucoup plus tôt), donc pas dérangeant. A conscience que si je me plains à la direction des résidences c’est lui qui déménage (galanterie oblige), donc fait des petites attentions. Euh, faut pas croire que je le martyrise non plus, hein ;-) Ronfle un peu la nuit et grince des dents en dormant, mais en général je dors d’un sommeil de plomb donc pas de soucis. Me fait pitié à manger exclusivement des sandwichs Sainsburry’s, malgré mes propositions répétées de lui prêter mon peu de matériel de cuisine. Donc de temps en temps je lui fais la popote (j’suis trop gentille des fois..). Sérieusement il est sympa et je suis sûre qu’on gardera contact dans le futur.
Dans la chambre à côté : un gars australien, très sympa, fait beaucoup la conversation, mais comme tout australien qui se respecte, a un accent impossible à comprendre. Me prête gentiment sa passoire depuis qu’il m’a vu perdre une casserole de pâtes en égouttant avec le couvercle. Travaille dans le même bâtiment que moi, donc de temps en temps on fait les trajets ensemble. Va venir à Lyon quelques jours pour son boulot la semaine prochaine, donc me demande des bons plans. A une chambre seul avec une énoooorme télé, regarde encore du foot même après la coupe du monde (je le soupçonne d’avoir enregistré les matchs et de les re-regarder). Héberge très régulièrement sa copine, laquelle vient me demander en urgence du produit à lentilles en serviette de bain, dimanche à minuit ;-) Prend du bon temps avec elle tous les jours, entre 19h et 19h30, puis 23h et 23h30. Parfois aussi entre 9h et 9h30 le matin (ben quoi ce n’est pas ma faute si les murs ne sont pas épais, tout le palier en profite !) Ces deux-là sont réglés comme une montre suisse ! Gratouille sa guitare presque tous les soirs, ce qui est super agréable car je commence à en avoir un peu marre d’écouter toujours les mêmes albums emmenés sur mon baladeur (même la Rue Kétanou et Keith Jarrett on peut s’en lasser au bout de 2 mois).
Passons maintenant à la chambre d’en face : 2 gars (et oui, encore, je suis la seule fille du palier). Un qui dit bonjour très gentiment mais c’est tout. Un autre malaisien, gentil mais au comportement très bizarre. Timide au point de partir de la cuisine quand j’arrive, puis de revenir 30 minutes plus tard pour être sur que je n’y suis plus. Un peu plus bavard depuis quelques temps heureusement. Cuisine chinois biens sûr, avec les baguettes et tout le tralala.
Autre chambre du palier : encore un gars asiatique, pas bavard pour deux sous. N’a jamais répondu à mes bonjours, sauf depuis que je lui ai proposé des muffins. Depuis, daigne grogner quelque chose qui ressemble à « Hello » tant bien que mal. A la particularité de « retourner » la cuisine après son passage (vous connaissez Taz, le diable de Tasmanie dans les cartoons ? Eh bien c’est lui !). Heureusement qu’il mange vers minuit et que la femme de ménage passe à 9h le matin. Cuisine chinois lui aussi bien sûr, ça me donne envie d’y goûter, j’adore les plats asiatiques.
A present, une chambre située à l’étage en dessous, mais dont je connais bien les locataires puisqu’on partage aussi la même cuisine : 2 polonais en couple, lui pas très bavard, elle un peu plus. On échange des banalités, je fais semblant de m’intéresser à la gastronomie polonaise (poivrons et harengs au petit déjeuner, qui pourrait y résister ?)
Enfin, le meilleur pour la fin. La chambre au fond du couloir : un français très sympa mais qui est reparti (snif), et un Biélorusse. Pourrait aisément être surnommé Baloo : 2 mètres de haut, 1 mètre de large, 1 mètre d’épaisseur, mais ne ferait pas de mal à une mouche. A un rire qui fait trembler les murs de la commom room (donc évitez de regarder un film comique à côté de lui). Dors en haut d’un lit superposé, j’espère pour son coturne en dessous que le lit est solide. Est persuadé que les dernières élections présidentielles de son pays n’ont pas du tout été truquées (« Si si si, je vous jure, on adore tous notre président » dit-il d’un voix assurée… toi mon gars ça se voit que tu ne viens pas des couches populaires…). Nous a appris qu’on ne buvait pas tant que ça dans les pays nordiques (« juste 2 ou 3 bières après le travail ») et qu’une bouteille de vodka entière par personne lors des occasions passait très bien, MAIS à la condition exclusive de manger beaucoup de patates en même temps pour absorber l’alcool ; sachant que la vodka est déjà un alcool de pommes de terre, quel mélange !