Date	29 septembre 2007
Dénivelé positif	790 mètres + environ 60 mètres pour le Mont Joux
Altitude au sommet	2288 mètres
Durée aller-retour	4h
Météo	Nuageux
Carte IGN	3531 OT Megève
Accès	Depuis Megève, direction le Planellet puis le Planay.

Il a fait un temps épouvantable cette semaine, mais en se réveillant ce matin, le soleil est enfin réapparu et la neige recouvre les sommets aux alentours. Pour mon dernier week-end de savoyarde, quoi de mieux que d’aller faire un p’tit coucou au Mont Blanc ?
1er problème de la journée : hier soir nous avons dignement fêté la fin de mon stage… la fête c’est chouette, mais le vin ça donne des crampes.
2ème problème : j’ai des démangeaisons suspectes depuis plusieurs jours, et quelques boutons rouges ont fait leur apparition ce matin, accompagnés de douleurs assez importantes au niveau des hanches. Peu importe, nous partons quand même alors que la matinée est déjà assez avancée. Cela nous permet de récupérer de la fiesta de la veille, et d’attendre que la neige fonde, car le soleil tape dur ce matin.
Objectif de la journée : retourner du côté du Mont Joly, sommet que j’ai déjà gravi début août.
Mais le 3ème problème de la journée arrive avant même que nous ayons les chaussures de rando aux pieds : les Gorges de l’Arly sont fermées à la circulation, donc on fait un bon détour en voiture par Héry-sur-Ugine, afin de pouvoir rejoindre Megève. Bref, nous voici enfin sur le sentier. Les premiers mètres sont toujours assez raides, entrecoupés de faux-plats qui permettent de récupérer. On croise assez rapidement de la neige. En sortant de la forêt, les plaques de neiges se rejoignent peu à peu pour former un manteau blanc uniforme.

Après quelques minutes, on voit enfin le Mont Blanc. Il est bien plus enneigé qu’en août ! On rejoint le refuge du Mont Joly. Commence alors la montée sur l’arête. La couche de neige devient de plus en plus dure et épaisse. Le temps se couvre, il fait froid et il y a de grosses bourrasques de vent. Sur le Mont Blanc, des alpinistes ne doivent pas en mener large car on aperçoit plusieurs fois des hélicoptères des secours.
On continue tant bien que mal, mais arrivés au Mont Géroux, impossible d’aller plus loin : on n’est pas assez équipés. Un bon anorak et une paire de chaussures mieux adaptées ne seraient pas du luxe. Ce n’est pas bien grave, on savait bien qu’avec cette neige on n’irait pas bien loin. On pensait s’arrêter au maximum au refuge, donc on est plutôt contents d’avoir pu continuer un peu plus haut.

Même si c’est rageant d’apercevoir le sommet du Mont Joly tout proche, il faut savoir s’arrêter, d’autant plus que les nuages sont de plus en plus menaçants. On redescend donc ; la descente est d’ailleurs plus rapide que prévu, la faute à quelques glissades dans la neige. Plus de peur que de mal. Tiens, en plus des crampons on aurait dû emmener la luge !

On prolonge cependant le plaisir en remontant de quelque mètres pour aller au Mont Joux, tout proche. Cette fois-ci, la horde de touristes aoutiens est partie, on est seuls. On s’assoit face au Mont Blanc en grignotant nos sandwichs. Quel luxe !

Puis on revient par le même chemin qu’à l’aller. Le ciel se découvre un peu. Je suis un peu nostalgique, je profite à fond de ces dernières minutes, Je n’ai pas trop envie de revenir en ville. Ces 6 mois en Savoie auront été magnifiques ; même si le beau temps n’était pas au rendez-vous cet été, j’ai quand même eu souvent de la chance lors de mes randos. Cette dernière balade, même si elle n’était pas extrêmement sportive, était bien sympathique !

Dernier petit détail : à voir la tête de mes boutons et leur multiplication dans la journée, il n’y a plus de doute : j’ai la varicelle ! Très pratique, pour attaquer la thèse dès lundi !
Pour la dernière rando de l’été je n’aurai donc pas trop été mauvaise : 800m de dénivelé positif dans la neige et avec la varicelle, ce n’est pas si mal !

Comme d’habitude les photos sont regroupées dans l’album photos Mont Géroux et Mont Joux.

Date	02 septembre 2007
Dénivelé positif	780 mètres
Altitude au sommet	1843 mètres
Durée aller-retour	2h30
Météo	Soleil mais le sommet est dans les nuages !
Carte IGN	3432 ET Albertville
Accès	Depuis Albertville ou Faverges, monter au collet de Tamié. Au collet prendre direction la Ramaz jusqu’au bout de la route.

Après mes « exploits » au Charvin hier (le terme est un peu abusé), j’avais envie d’aller encore me décrasser les poumons en altitude. Pourtant les mollets et les cuisses sont un peu douloureux, donc il n’est pas question de partir crapahuter toute la journée ni de faire des dénivelés de folie. De plus, la météo hésite un peu entre soleil et nuages. Quoi donc de mieux que de monter à nouveau juste derrière chez moi, à la Belle Etoile, comme en ce beau matin de juillet dernier ? Malgré tout, j’ai la flemme de me tuer les cuisses dans la forêt d’Allondaz, donc je prends la voiture pour partir du côté du col de Tamié, car la montée est nettement moins soutenue sur ce versant.Et c’est parti pour une bonne heure de grimpette dans la forêt ! Il n’y a pas à dire, j’ai bien progressé cet été. Malgré les légères courbatures d’hier, je grimpe vite et facilement. Pour changer, je prends le sentier passant par le chalet de Perillet. La montée dans la forêt est plus longue, le sentier n’en finit pas de tournicoter. Un coup à droite, un coup à gauche. Bon sang, quand est-ce qu’on arrive sur l’arête ?

Enfin, je sors de dessous les arbres. Ça fait toujours un grand frisson quand on met tout à coup les pieds sur cette crête assez effilée. Albertville est juste devant moi, il suffirait d’un pas de trop pour tomber 1500 mètres plus bas. Faverges et Annecy sont derrière. Ce sentier là débouche sur l’arête tout prêt du sommet. Encore quelques mètres à faire, il faut mettre un peu les mains pour gravir la derrière bosse. Ça y est, j’y suis !
La vue est toujours superbe, à 360°. Dommage, des nuages s’accrochent un peu au sommet, les photos ne seront pas terribles. On aperçoit néanmoins le lac d’Annecy, le Mont Blanc au fond, et le Charvin dans les nuages, où nous étions hier.

Il est l’heure de redescendre. J’aimerai bien continuer de marcher plus longtemps sur l’arête, et redescendre par un autre sentier. Cependant, j’ai repéré des coins riches en mûres dans la forêt en montant. Je n’ai pas de boîte pour recueillir les fruits, mais ma gourde vide fera l’affaire ! C’est donc parti pour une descente gourmande ! Miam, il y a plein de mûres assez juteuses, et même quelques fraises des bois très riches en goût. Je vais me faire une salade de fruits délicieuse ce soir. Avec un peu de chance, si ma gourmandise ne prend pas le dessus, il en restera même pour mes collègues de boulot demain !

Envie de plus de photos ?
Allez jeter un coup d’oeil à l’album photos de la Belle Etoile.

Date	1er septembre 2007
Dénivelé positif	1000 mètres (1010m pour être précis !)
Altitude au sommet	2409 mètres
Durée aller-retour	6h (casse-croûte compris)
Météo	Mer de nuages
Carte IGN	3531 OT Megève
Accès	Ugine - le Bouchet - la Savatte - puis direction les Fontanettes. S'arrêter au début de la forêt (ou si vous avez une meilleure voiture que moi, vous pouvez continuer jusqu'au chalet !)

Le Mont Charvin, c’est LA montagne qui me nargue tous les jours au boulot. Il veille sur Ugine, et on le regarde avec envie à midi, en rêvant d’aller crapahuter là-haut plutôt que rester enfermés à l’intérieur. Tout ça pour dire que ça fait un bail que j’ai envie d’y monter, mais par manque de chance le sommet est très souvent dans les nuages.
Ce matin au réveil, on hésitait un peu entre le Charvin ou une balade dans le Beaufortain. Mais puisque le ciel est dégagé et que la météo annonce que ça va se maintenir au moins jusqu’en début d’après-midi, on se décide donc sur le Charvin.
Départ très tôt, dans la forêt en dessous du chalet des Fontanettes. En sortant de la forêt, au lieu de suivre le chemin, on décide de sortir du sentier pour couper directement à travers les champs, jusqu’au Haut de Marlens. En effet, les nuages arrivent déjà, et même si ils ne s’accrochent pas encore sur le sommet, il vaut mieux se dépêcher. On galère un peu pour retrouver le sentier après Marlens, puis une vague trace boueuse apparaît. C’est vraiment extrêmement humide après la pluie de ces derniers jours. On s’enfonce de plusieurs centimètres à chaque pas, c’est vite fatiguant ! En m’écartant d’à peine un mètre du sentier, je me retrouve dans une vraie mare de boue, enfoncée jusqu’aux genoux. Plus j’essaye de m’en sortir, plus je m’enfonce : après les sables mouvants, voici la boue mouvante ! Heureusement j’arrive à m’accrocher à quelques touffes d’herbes sur le côté pour sortir. Mais maintenant j’ai les godasses qui pèsent plusieurs kilos car elles sont pleines de boues. Et j’ai les jambes trempées, il n’y a pas de soleil et le moins qu’on puisse dire c’est que je n’ai pas bien chaud ainsi !

Le chemin monte le long d’un cours d’eau, puis se sépare en deux : d’un côté le col des Porthets pour rejoindre le lac, de l’autre côté la montée par la combe. On monte par la combe car c’est plus rapide, et les nuages commencent à se faire de plus en plus nombreux. Bon Diou qu’elle est longue cette montée. A en juger par toute la caillasse, ça doit être un joli couloir d’avalanches l’hiver. Le sentier serpente dans le couloir, et on entend régulièrement des cailloux qui roulent. Un petit groupe marche en dessous de nous, ils grimpent vite les bougres, mais ils ne nous rejoindront pas.

Enfin, on arrive sur l’arête ! Argh, demie déception, la vue est très bouchée par tous les nuages. Les nuages montent et s’accrochent de plus en plus, on se dépêche donc d’arriver au sommet, qu’on atteint en quelques minutes. Bonne surprise, on est tous seuls, mais d’autres groupes nous rejoignent bientôt. La vue est définitivement bouchée par une mer de nuages, on aperçoit seulement le Mont Blanc qui dépasse dans le fond. Dommage, j’aurais bien aimé voir Ugine, ce sera pour une autre fois.

Bien qu’il soit à peine 11 heures on casse un peu la croûte, un coup de vin rouge, et c’est reparti pour la descente. D’autres randonneurs nous disent que ça commence à être bien bouché en dessous, donc on abandonne l’idée de la via ferrata, on joue la sécurité en redescendant par la combe. On a raison de raisonner ainsi, car au bout de quelques minutes on y voit à peine à 3 mètres, on crie régulièrement pour s’assurer que tout le monde suit. C’est rigolo, ça résonne dans la combe.

Arrivés au milieu de la combe, on recommence à y voir un peu plus clair. Les garçons en ont marre de ce sentier sinueux et décident de couper tout droit, en glissant dans les rochers. S’en suivent quelques dérapages plus ou moins contrôlés, une ou deux chutes, une petite frayeur en se retrouvant tout à coup au bord d’une grande dalle toute lisse. Finalement ils mettent le même temps que moi qui ait continué gentiment sur le sentier (j’ai renoncé à les suivre suite à une jolie glissade dans le champ de pierres). Bon ok j’ai triché un peu pour ne pas rester en arrière, j’ai accéléré le pas pour arriver en bas en même temps qu’eux…
Passage par le Haut de Marlens, puis cette fois-ci on suit le sentier bien tracé pour arriver aux Fontanettes et rejoindre le chemin carrossable, puis notre p’tite voiture quelques minutes plus tard.

Et bien ça y est on l’aura eu ce Charvin, malgré la météo ! Pas de chance pour les nuages, mais on a bien fait de se dépêcher à la montée. Si on était arrivés quelques minutes plus tard au sommet, on n’aurait carrément rien vu du tout. Par contre si j’ai l’occasion d’y remonter un jour, je changerai d’itinéraire. Le sentier par la combe est sans doute le rapide, mais c’est un peu monotone et ça manque d’adrénaline, on reste le nez dans les cailloux une bonne partie de la rando, tandis que les autres sentiers ont l’air beaucoup plus aériens !

Ce sera un très bon souvenir malgré tout, notamment les garçons qui m’ont fait bien rire en glissant dans les cailloux à la descente. Maintenant je peux aller décrotter mes chaussures, chaussettes et pantalon, j’ai rarement été aussi boueuse !

Quelques photos en plus sont dans l’album photos du Mont Charvin !