Randonnée au Mont Charvin
par *V* ~ Samedi 1 septembre 2007. Classé dans : Montagne, Randos diverses.Date | 1er septembre 2007 |
Dénivelé positif | 1000 mètres (1010m pour être précis !) |
Altitude au sommet | 2409 mètres |
Durée aller-retour | 6h (casse-croûte compris) |
Météo | Mer de nuages |
Carte IGN | 3531 OT Megève |
Accès | Ugine - le Bouchet - la Savatte - puis direction les Fontanettes. S'arrêter au début de la forêt (ou si vous avez une meilleure voiture que moi, vous pouvez continuer jusqu'au chalet !) |
Le Mont Charvin, c’est LA montagne qui me nargue tous les jours au boulot. Il veille sur Ugine, et on le regarde avec envie à midi, en rêvant d’aller crapahuter là-haut plutôt que rester enfermés à l’intérieur. Tout ça pour dire que ça fait un bail que j’ai envie d’y monter, mais par manque de chance le sommet est très souvent dans les nuages.
Ce matin au réveil, on hésitait un peu entre le Charvin ou une balade dans le Beaufortain. Mais puisque le ciel est dégagé et que la météo annonce que ça va se maintenir au moins jusqu’en début d’après-midi, on se décide donc sur le Charvin.
Départ très tôt, dans la forêt en dessous du chalet des Fontanettes. En sortant de la forêt, au lieu de suivre le chemin, on décide de sortir du sentier pour couper directement à travers les champs, jusqu’au Haut de Marlens. En effet, les nuages arrivent déjà, et même si ils ne s’accrochent pas encore sur le sommet, il vaut mieux se dépêcher. On galère un peu pour retrouver le sentier après Marlens, puis une vague trace boueuse apparaît. C’est vraiment extrêmement humide après la pluie de ces derniers jours. On s’enfonce de plusieurs centimètres à chaque pas, c’est vite fatiguant ! En m’écartant d’à peine un mètre du sentier, je me retrouve dans une vraie mare de boue, enfoncée jusqu’aux genoux. Plus j’essaye de m’en sortir, plus je m’enfonce : après les sables mouvants, voici la boue mouvante ! Heureusement j’arrive à m’accrocher à quelques touffes d’herbes sur le côté pour sortir. Mais maintenant j’ai les godasses qui pèsent plusieurs kilos car elles sont pleines de boues. Et j’ai les jambes trempées, il n’y a pas de soleil et le moins qu’on puisse dire c’est que je n’ai pas bien chaud ainsi !
Le chemin monte le long d’un cours d’eau, puis se sépare en deux : d’un côté le col des Porthets pour rejoindre le lac, de l’autre côté la montée par la combe. On monte par la combe car c’est plus rapide, et les nuages commencent à se faire de plus en plus nombreux. Bon Diou qu’elle est longue cette montée. A en juger par toute la caillasse, ça doit être un joli couloir d’avalanches l’hiver. Le sentier serpente dans le couloir, et on entend régulièrement des cailloux qui roulent. Un petit groupe marche en dessous de nous, ils grimpent vite les bougres, mais ils ne nous rejoindront pas.
Enfin, on arrive sur l’arête ! Argh, demie déception, la vue est très bouchée par tous les nuages. Les nuages montent et s’accrochent de plus en plus, on se dépêche donc d’arriver au sommet, qu’on atteint en quelques minutes. Bonne surprise, on est tous seuls, mais d’autres groupes nous rejoignent bientôt. La vue est définitivement bouchée par une mer de nuages, on aperçoit seulement le Mont Blanc qui dépasse dans le fond. Dommage, j’aurais bien aimé voir Ugine, ce sera pour une autre fois.
Bien qu’il soit à peine 11 heures on casse un peu la croûte, un coup de vin rouge, et c’est reparti pour la descente. D’autres randonneurs nous disent que ça commence à être bien bouché en dessous, donc on abandonne l’idée de la via ferrata, on joue la sécurité en redescendant par la combe. On a raison de raisonner ainsi, car au bout de quelques minutes on y voit à peine à 3 mètres, on crie régulièrement pour s’assurer que tout le monde suit. C’est rigolo, ça résonne dans la combe.
Arrivés au milieu de la combe, on recommence à y voir un peu plus clair. Les garçons en ont marre de ce sentier sinueux et décident de couper tout droit, en glissant dans les rochers. S’en suivent quelques dérapages plus ou moins contrôlés, une ou deux chutes, une petite frayeur en se retrouvant tout à coup au bord d’une grande dalle toute lisse. Finalement ils mettent le même temps que moi qui ait continué gentiment sur le sentier (j’ai renoncé à les suivre suite à une jolie glissade dans le champ de pierres). Bon ok j’ai triché un peu pour ne pas rester en arrière, j’ai accéléré le pas pour arriver en bas en même temps qu’eux…
Passage par le Haut de Marlens, puis cette fois-ci on suit le sentier bien tracé pour arriver aux Fontanettes et rejoindre le chemin carrossable, puis notre p’tite voiture quelques minutes plus tard.
Et bien ça y est on l’aura eu ce Charvin, malgré la météo ! Pas de chance pour les nuages, mais on a bien fait de se dépêcher à la montée. Si on était arrivés quelques minutes plus tard au sommet, on n’aurait carrément rien vu du tout. Par contre si j’ai l’occasion d’y remonter un jour, je changerai d’itinéraire. Le sentier par la combe est sans doute le rapide, mais c’est un peu monotone et ça manque d’adrénaline, on reste le nez dans les cailloux une bonne partie de la rando, tandis que les autres sentiers ont l’air beaucoup plus aériens !
Ce sera un très bon souvenir malgré tout, notamment les garçons qui m’ont fait bien rire en glissant dans les cailloux à la descente. Maintenant je peux aller décrotter mes chaussures, chaussettes et pantalon, j’ai rarement été aussi boueuse !
Quelques photos en plus sont dans l’album photos du Mont Charvin !