Rando : Grand Veymont et plateaux du Vercors
par *V* ~ Dimanche 29 juin 2008Date | 28 et 29 juin 2008 |
Dénivelé positif | 800 mètres / jour |
Altitude au sommet | 2341 mètres |
Météo | Magnifique samedi, plus couvert dimanche |
Carte IGN | 3236 OT Villard de Lans |
Accès | A Grenoble prendre l'A51, passer par le village de St Michel les Portes puis se garer entre les Pellas et la Bâtie |
Week-end Rando-Alpesque au programme ! But de ces deux jours : randonnée sur les plateaux du Vercors, et grimpette au Grand Veymont, point culminant du massif du Vercors à 2341 mètres.
C’est parti Samedi matin direction Grenoble où nous récupérons une partie de la troupe. Après un sympathique (deuxième) petit-déj avalé chez Valérie, on laisse les voitures aux Pellas, peu après Saint Michel les Portes. La météo pour le week-end s’annonce bonne, pour l’instant un grand soleil illumine un beau ciel bleu sans nuages. Montée à l’ombre dans la forêt pour s’échauffer.
On arrive bientôt au pied du Mont Aiguille, où on devine quelques cordées en train d’escalader. La balade se poursuit jusqu’au niveau du col de l’Aupet, propice à une pause-pique et à une petite sieste !
On repart ensuite en direction du Pas de la Selle. On franchit un beau pierrier sans difficultés, si ce n’est le soleil qui cogne dur sur les pierres blanches à cette heure de la journée. La petite troupe atteint ensuite un très beau plateau : la plaine de la Queyrie, sur laquelle nous nous baladerons tout le reste de la journée ainsi que dimanche matin. On aperçoit le Petit Veymont et le Grand Veymont, ainsi que le sentier assez escarpé par lequel nous redescendrons dimanche. Mais pour l’instant il est temps de refaire le plein d’eau à la fontaine des Bachassons, et d’admirer les nombreuses fleurs qui tapissent le plateau… difficile de marche sans en écraser une, ça fait mal au cœur car elles sont si belles !
Plus tard dans l’après-midi, nous passons au pied de l’arbre taillé et des carrières romaines. C’est l’occasion d’une longue séance photo dans ces superbes paysages. Les marmottes sifflent sur notre passage.
Enfin, nous rejoignons ce qui est supposé être notre abri pour la nuit : la cabane de Pré Peyret. Il y a foule aux alentours de la cabane, des groupes arrivent de tous les côtés. On a quand même la chance d’avoir encore des places à l’intérieur, donc on pose les sacs, on quitte les chaussures et on se pose dehors les orteils à l’air.
Un berger passe, accompagné de ses chiens : surprise, Stéphane et lui se connaissent bien ! Gérard, puisque c’est son nom, nous propose très gentiment de venir passer la nuit chez lui, plutôt que de tous s’entasser dans la cabane. On remet donc chaussures aux pieds et sacs sur le dos (ouch, c’est dur !), et on arrive à la bergerie Jasse de Peyre rouge 30 minutes plus tard. Heureusement que Stéphane connaît le coin comme sa poche, car la plaine est bien paumatoire, c’est une succession de bosses qui se ressemblent toutes.
En attendant que le berger rassemble ses bêtes et nous rejoigne, on mange nos provisions, toujours au milieu du sifflement des marmottes et sous la surveillance d’un chamois qui vient faire son inspection du soir. Vers 21h, Gérard nous rejoint, nous sert l’apéro et « exige » que nous partagions son repas. C’est donc parti pour un deuxième dîner, beaucoup plus bio que le premier : omelettes avec les œufs des poules « du jardin », champignons ramassés dans le coin, tartine à la confiture faite maison etc. Gérard nous propose aussi un fromage, dont la seule odeur a failli nous faire tomber du banc : personne ne goûtera, pourtant il n’y avait pas encore les vers dedans (mais ça ne devait pas être loin !). On se croirait dans une célèbre scène d’un non-moins célèbres film, où une célèbre bande de Bronzés s’adonnent aux joies du ski… Viennent ensuite les digestifs : crapaudine (ça ne s’invente pas !!! Hé non ce n’est pas un alcool avec un crapaud dedans, mais avec une plante), poire, prune, alcool de pomme de pin et j’en passe… Alcool nature ou dans la tisane de tilleul (ramassé maison of course). Après toutes ces boissons, il est fort tard et c’est largement l’heure de se coucher, d’autant plus qu’une grosse journée nous attend le lendemain.
Dimanche matin : c’est parti pour le Grand Veymont ! Mais tout d’abord il faut retraverser le plateau dans l’autre sens.
On passe près de la Grande Cabane, et on descend dans un gouffre où est censée couler de l’eau… Mince, c’est à sec, va falloir faire attention aujourd’hui. On trouvera un peu d’eau plus tard, à la source des Serrons, mais on remplit à peine 2 litres en… oulala bien 30 minutes. Après 3 heures passées à marcher sur le plat, on attaque enfin les choses sérieuses : la montée au Pas de la Ville ! C’est un peu raide sans être trop méchant, mais c’est bien aérien. J’adore ! Des groupes de randonneurs sont un peu de partout sur la montagne, une vraie autoroute bien qu’il n’y ait pas de réel sentier à cet endroit. On croise un gars paralysé par le vertige, qui attend sa femme pour redescendre.
Après un dernier effort où il faut mettre les mains, on revient enfin sur un sentier plus facile. On aperçoit le sommet, que l’on rejoint pour pique-niquer au milieu des bouquetins, sans doute très habitués à la foule, car ils ne sont pas sauvages du tout !
Dommage, les nuages commencent à être nombreux, et le tonnerre gronde sur les massifs voisins… Pas rassurant tout ça ! On dégringole par le Pas des Chattons. Aïe les genoux.
Arrivée sur le plateau, la troupe se sépare alors en deux. Les plus en forme passent par le Pas du Fouillet. Les autres font un détour par le Pas des Bachassons, et en profitent pour aller chercher de l’eau pour le groupe. Puis c’est reparti pour une looooogue descente dans des pierres. Un peu difficile pour moi, je n’aime pas les descentes, je suis crevée et en plus ça glisse ;-) Mais bon, on y arrivera tant bien que mal, et sans être mouillés par le ciel pourtant menaçant.
C’était une magnifique sortie ! Paysages superbes, sentiers variés et intéressants, belle météo, et un dîner haut en couleur à la bergerie, qui restera gravé dans les mémoires ! Bien sûr plein d’autres photos sont visibles dans l’album photos du Grand Veymont.