Dernier pliage de la tente, dernier petit déjeuner, dernier cercle… L’émotion est présente en ce début de matinée. Après la grosse pluie d’hier soir, le soleil est revenu, et ne nous quittera pas pour cette dernière journée, quelle joie !

On en profite pour faire sécher les tentes au maximum. Puis le groupe monte, bien soudé, au Col de Voza.

Arrivés au col, la vue sur le massif est assez belle malgré les pistes de ski, on acclame le Tramway du Mont-Blanc qui passe ici, on applaudit Fifi et Carine qui volent avec le parapente aux couleurs du Tibet…

On prend notre temps, et on reste déjeuner au col, en partageant notre repas avec les membres du Gu Chu Sum. Mais il est temps d’entamer notre dernière descente… Après être passé par des larges chemins de pistes de ski, le groupe, accompagné de chants tibétains et toujours soudé en cette dernière journée, traverse des petits hameaux situés au-dessus des Houches. Enfin on arrive à l’atelier Equi’thé des Houches. On visite un peu l’atelier pour ceux qui ne le connaissent pas. Puis il faut repartir pour le dernier kilomètre, en silence à travers le village. Plus que quelques mètres, encore 3 pas, encore 2 pas, encore 1 pas… Ça y est nous y sommes, salle Olca des Houches, notre point de départ il y a 15 jours de cela. La boucle est bouclée ! On est à la fois heureux d’avoir réussi, et tristes car l’heure des séparations est arrivée.

Malheureusement, pas le temps d’assister au spectacle le soir, le travail m’attend lundi matin. Bouh.

Et voilà, fin de deux semaines magiques, en dehors du temps.
Des paysages superbes, des rencontres humaines incroyables, cette Kora autour du Mont Blanc restera gravée dans les mémoires pour longtemps !

Le reste des photos est dans l’album photos de la Kora autour du Mont-Blanc.

Deux parcours sont possibles aujourd’hui pour rejoindre notre dernier camp (snif !) : le « mollo » et le « rapido ». Comprenez : on fait tranquillou le tour de la montagne, ou bien on trace comme des malades, direct à travers ! Puisque j’ai repris un peu de force dans les jambes, je choisis la variante sportive. Au programme : 1200 mètres de dénivelé à monter. Il est déjà assez tard dans la matinée lorsqu’on quitte les Contamines. Les 600 premiers mètres à travers la forêt sont avalés en 50 minutes (ou 40 minutes pour les plus rapides, et 1h30 pour les plus fatigués, argh les pauvres). On reçoit un bel accueil aux Chalets du Truc.

Puis on enchaîne sur la descente aux Chalets de Miage, où l’on s’arrête pour déjeuner. On est juste au pied du Glacier de Miage, mais on ne l’aperçoit guère, car les nuages sont bas. En revanche on aperçoit bien la terrible montée au Col de Tricot qui nous attend ! 600 mètres de dénivelé à monter, droit dans la combe !

C’est parti, avec courage. Ça grimpe raide, mais l’avantage c’est qu’ainsi on monte vite en altitude. Finalement je fais les 600 mètres en 50 minutes encore une fois ; pas trop mal compte-tenu des jambes qui ne sont quand même pas au meilleur de leur forme. Au col de Tricot, le groupe s’attend pour se rassembler. On fête l’anniversaire d’une marcheuse en chanson, on parle avec d’autres randonneurs, on leur vend même quelques drapeaux tibétains. De l’autre côté, on aperçoit le Tramway du Mont Blanc qui monte au Nid d’Aigle, point de départ de la voie normale pour monter au sommet du Mont Blanc.

On commence ensuite la descente sur Bionnassay. Descente rapidement interrompue pour déguster des myrtilles ! On passe ensuite au pied du glacier de Bionnassay, là encore assez peu visible à cause des nuages. Heureusement qu’il y a une sympathique passerelle pour rigoler en marchant dessus et nous consoler de cette météo !

Après être remontés pendant quelques minutes (« c’est normal que ça remonte dans une descente ? » disent les filles en chœur), on rejoint un sentier plus plat… mais la pluie fait son apparition ! Enfin, on arrive à l’écomusée de Bionnassay, qui sera notre camp, sous une forte pluie. Je monte la tente sous la pluie. Evidemment celle-ci s’arrête dès que la dernière sardine est plantée dans le sol. Grrr.
En fin d’après-midi nous assistons à un intéressant échange avec d’anciens prisonniers politiques tibétains, membres du Gu Chu Sum (association d’anciens prisonniers politiques tibétains basée à Dharamsala en Inde).
Dans la soirée, entre deux nuages, on aperçoit un timide coucher de soleil sur l’aiguille de Bionnassay et sur le refuge de l’Aiguille du Goûter nous surplombant.

Le reste des photos est dans l’album photos de la Kora autour du Mont-Blanc.

Le repos d’aujourd’hui est bien apprécié après la longue descente d’hier. Mais comme on a des fourmis dans les jambes, on part quand même se balader dans les Contamines, et dans les jolis villages aux alentours. Je serais bien remontée au Mont Joly comme l’année dernière, mais les nuages et mes mollets un peu fatigués m’en dissuadent. On évite les gouttes de pluie de justesse, décidemment la météo est rarement favorable plus de deux jours de suite !

En fin d’après-midi, on assiste à un concert de chant choral dans l’église du village. La soirée est consacrée au visionnage d’un film sur le Tibet, et à une intéressante conférence de Jetsun Pema, sœur du Dalaï Lama, sur l’éducation des enfants tibétains.

On en profite également pour admirer de magnifiques tangkas (peintures bouddhistes sacrées sur toile), avec beaucoup de dorures et de détails extrêmement fins.
Retour au camp en passant par la forêt, dans le noir, ce n’était pas une bonne idée d’oublier la frontale dans la tente !

Le reste des photos est dans l’album photos de la Kora autour du Mont-Blanc.

Il fait beau ce matin au réveil.

Après le traditionnel cercle, au col de la Croix du Bonhomme, une bonne partie des marcheurs décide de monter (ou re-monter) à la Tête Nord des Fours, pour admirer à nouveau le paysage. Les nuages d’hier se sont dissipés, et on peut admirer un magnifique panorama : le massif du Mont-Blanc bien sûr, mais aussi le Beaufortain, les Aravis, la Vanoise, Belledonne, et même le Cervin tout au fond en Suisse.

Comme le reste de la journée va essentiellement être consacré à la descente sur les Contamines, on en prend le temps de crapahuter un peu aux alentours, s’amuser sur le gros névé du Col des Fours, et admirer la vue sous différents angles.

Puis on retourne chercher nos sacs laissés au Col de la Croix du Bonhomme, et on commence la longue descente. On passe d’abord par le Col du Bonhomme, puis on descend par une portion raide et fatigante (les genoux n’ont pas aimé) près des lacs Jovet.

Pause pique-nique près des Chalets de Jovet, ou au pied du lac pour les plus courageux… dont je ne fais pas partie pour une fois, la descente m’ayant vraiment crevée. Il y a foule près des lacs, de nombreuses familles montent accompagnées d’ânes, et c’est l’occasion de parler de la Kora et du Tibet aux randonneurs que nous croisons. Après s’être bien reposés (et avoir vu un hélicoptère de près qui secourait une randonneuse blessée, LE potin du jour, hum) on continue la loooongue descente. On emprunte le sentier romain puis on arrive à Notre Dame de la Gorge. On jette un coup d’œil dans cette jolie chapelle, puis on continue pendant quelques kilomètres sur du plat (enfin !) pour rejoindre notre campement, au foyer de ski de fond des Contamines. La tente à peine plantée, il faut déjà repartir, car le groupe est attendu pour défiler dans le village. On remarque que de nombreux commençants ont accroché le drapeau du Tibet ou des drapeaux de prières. On a le droit à un (trop bref ?) discours du maire, et les couleurs du Tibet sont hissées sur la place des Contamines, accompagnées de l’hymne national. Enfin, on assiste à un petit spectacle de musique et de danse avant de terminer la soirée au camp en musique, toujours.

Le reste des photos est dans l’album photos de la Kora autour du Mont-Blanc.

Après la terrible pluie d’hier soir et de cette nuit, c’est sous une météo un peu plus clémente que nous nous réveillons ce matin. On profite du programme tranquille de la marche d’aujourd’hui pour repousser un peu le départ, afin de faire sécher les affaires. Nous attaquons ensuite la raide montée qui nous conduit jusqu’au refuge de la Croix du Bonhomme. Pas grand-chose à signaler de cette montée. Ce n’est pas compliqué : ça grimpe raide, tout le temps (ou presque), et ça glisse. Malgré qu’on ait rapidement aperçu le refuge, il nous aura fallu près de 2h30 pour le rejoindre, c’est rageant !

Après ce bel effort, le groupe se réunit pour pique-niquer ensemble au refuge. C’est l’occasion de discuter de notre action avec les nombreux randonneurs qui fréquentent ce refuge. Puisque nous allons pour une fois dormir au refuge, nous avons donc l’après-midi de libre. Quelques personnes décident de profiter de la météo qui se dégage pour monter à la Tête Nord des Fours, située 300 mètres plus haut. Une bonne partie du chemin pour y parvenir traverse un tas de rochers très rouges, on se croirait un peu sur la planète Mars.

Après une heure de grimpette, on atteint donc ce beau sommet. Une mer de nuages nous entoure du côté Ouest. Devant nous on aperçoit entre deux nuages un très beau panorama sur le massif du Mont Blanc tout proche. Le Mont Blanc joue tout de même à cache-cache avec les nuages, difficile de le photographier. On reste longtemps à admirer le magnifique paysage. Nous sommes à 2756 mètres d’altitude, ce sera notre plus haute altitude atteinte pendant ces deux semaines.

Après un long moment au sommet, nous redescendons au refuge. Le repas du soir est convivial et animé. Enfin, on assiste à un inoubliable coucher de soleil, avec de magnifiques couleurs. On se sent tout petit là haut, perdu au milieu de l’immensité des montagnes qui nous entourent. Du point de vue des paysages, cette journée aura ainsi été une des plus belles de ce tour !

Le reste des photos est dans l’album photos de la Kora autour du Mont-Blanc.