Pointe de Rognier…ou presque !
par *V* ~ Mardi 20 juillet 2010Date | 18 juillet 2010 |
Dénivelé positif | 1000 mètres |
Altitude max | Environ 2200 mètres (sommet à 2341 mètres) |
Durée aller-retour | 3 heures à la montée, 1h30 à la descente. |
Météo | Soleil et nuages accrochés aux sommets |
Carte IGN | 3433 OT Allevard - Belledonne Nord |
Accès | Depuis Pontcharra, passer par La Rochette puis par le village de Presles. Peu après la sortie du village, tourner à droite en direction de Prodin. Remonter la route (en assez mauvais état) puis la piste forestière jusqu'au parking situé au niveau de la chapelle de Prodin. |
La météo prévoit un grand soleil sur les Alpes, c’est donc parti direction Belledonne. Pas la Belledonne grenobloise, non, mais la Belledonne savoyarde !
C’est au terme d’une longue route en mauvais goudron, puis en cailloux (quelle idée d’avoir lavé la voiture la veille !) que le sentier pédestre démarre enfin de Prodin. La piste s’élève tranquillement, puis de manière plus raide à travers la forêt. Après moins d’une heure d’efforts, on atteint ainsi le refuge de la Grande Montagne, depuis lequel les premiers sommets sont visibles. Quelques nuages remontent cependant depuis la vallée de temps à autre, bouchant un peu la vue. Passé le refuge, le sentier suit un chemin en balcon puis remonte jusqu’au refuge des Plattières. Tout à coup, les nuages nous enveloppent, on ne voit plus rien à 10 mètres. Mince alors, on commence à comprendre que ces simples nuages de beau temps vont peut-être nous causer plus de souci que prévu. On remonte au-dessus du refuge tant bien que mal, en suivant le sentier plus par chance que par réelle visibilité. Les nuages finissent par rester un peu en-dessous, et c’est sous le soleil que le Col de la Perche est atteint.
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A partir de là, le sentier se complique un peu et devient plus rocailleux. Le sentier passe par un pierrier trèèès instable. Trois pas en avant, deux pas en arrière, quand ce n’est pas l’inverse ! Il faut presque courir pour éviter de descendre en même temps que les cailloux. Les nuages enveloppent à nouveau la montagne alors qu’on approche de la crête. La croix du sommet que l’on devine est toute proche. Et pourtant, le sentier est de plus en plus difficile à suivre, quelques gros rochers se dérobent sous mes pieds (sans exagérer, j’ai bien du faire tomber 200 kg de roches, en hurlant « cailloux ! » pour éviter de blesser les randonneurs en-dessous…). Pour avoir lu le topo, je sais que par la suite il faut suivre une crête « à vue » en mettant un peu les mains. Allez donc suivre à vue un sentier aérien et instable, lorsqu’il y a du brouillard ! On attend un bon quart d’heure en espérant que les nuages voudront bien bouger… mais ils restent accrochés à la montagne, les pierres continuent de rouler sous nos pieds, et debout à attendre sans appui stable, on se fatigue vite. Il faut se résoudre : non, le sommet ce n’est pas pour aujourd’hui. C’est un crève-cœur, mais c’est plus raisonnable. Pour se consoler, on se dit que la vue au sommet doit être bouchée par les nuages, donc il n’y a rien de bien intéressant à poursuivre, à part pour la fierté de dire que « on l’a fait ». Tant pis pour la fierté, ce qui n’est qu’une simple rando à la fin un peu plus sportive peut devenir plus casse-cou avec 3 nuages qui se battent… C’est rageant mais la météo et la montagne sont les deux seules grandes prêtresses !
En descendant et en glissant entre les pierres, le Col de la Perche est donc vite rejoint. Deux randonneurs accompagnés de lamas (rigolo !) se lancent en direction du sommet, je les préviens qu’ils devront sans doute bientôt faire demi-tour, leurs animaux ne pouvant sans doute pas passer sur la crête, nuages ou non. C’est le moment pour un pique-nique au col de la Perche, face au Mont Blanc, tout en surveillant au coin de l’œil ce sommet dans les nuages, qui se laisse parfois entrevoir quelques secondes, comme pour narguer les randonneurs.
Après la pause miam, il est temps de repartir à travers de jolis alpages en direction du Col d’Arbarétan. Au col, le lac des Grenouilles (plutôt une vague flaque avec quelques têtards) offre un lieu de pause photo/sieste sympathique.
Puis c’est reparti en direction du chalet du Plan. De là, une bonne piste remonte (dur, dur la montée à la descente !) et offre un point de vue sur la vallée dégagée, au contraire de la Pointe de Rognier à l’arrière qui, décidément, reste le seul sommet du coin dans les nuages !
Enfin, le sentier descend à travers la forêt et permet de rejoindre le parking.
En résumé, c’était donc une très jolie boucle, presque sans aller-retour si on excepte la portion entre le Col de la Perche et le sommet, qui restera « invaincu » aujourd’hui. Il faudra donc revenir ! La portion en forêt n’est pas trop longue, ce qui permet de bien profiter des alpages et de la vue sur la montagne. Décidément, entre Belledonne ce jour, et le plateau d’Emparis il y a quelques semaines, la météo n’est pas vraiment de la partie cette saison.
Quelques photos en plus sont dans l’album de la Pointe de Rognier.
Le chemin suivi est celui qui est très bien décrit sur le topo de grenoble-montagne.