Date |
27-28 juillet 2013 |
Cotation |
PD- / II / 2 |
Altitude au sommet |
3592 mètres |
Dénivelé positif |
1er jour : 800 mètres 2ème jour : 842 mètres |
Durée aller-retour |
Second jour : 8h30 |
Carte IGN |
3531 ET Saint-Gervais-les-Bains Massif du Mont-Blanc |
Topo |
Lien vers Camptocamp |
Météo |
1er jour : Grand beau 2ème jour : Beau temps mais beaucoup de vent ! |
Accès |
Depuis les Chapieux (commune de Bourg-Saint-Maurice), prendre la route de la Ville des Glaciers. Parking au bout. |
Depuis longtemps nous avions envie de nous élever un peu plus haut que les sentiers à vaches, et goûter aux joies de la haute-montagne. Ce week-end est l’occasion de nous initier à la progression en glacier et aux techniques alpines avec le CAF. Nous sommes un petit groupe, seulement 4 personnes, idéal pour apprendre de manière efficace !
Samedi matin, nous partons donc de la Ville des Glaciers. Quel contraste comparé à une rando faite dans le même coin il y a 2 ans ! Nous sommes 1 mois plus tard dans la saison, et pourtant la neige est encore bien présente à basse altitude. Tant mieux pour l’alpinisme, les glaciers seront bien bouchés, et les névés nous faciliteront le retour.
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On remonte le vallon en plein soleil jusqu’au pied du Glacier des Lanchettes. On s’installe pour y faire plusieurs exercices : arrêt d’une chute au piolet dans différentes configurations ; marche en crampons en montée, en dévers ou en descente plus ou moins raide ; encordement ; mouflage etc.
En fin d’après-midi, on monte s’installer au refuge Robert Blanc. On révise encore quelques manips de corde, tout en profitant d’une douce fin d’après-midi et des belles couleurs du soir.
Le lendemain, réveil à 3h15, c’est rude pour un début de vacances ! On n’est pas encore bien rapides pour s’équiper, et on part du refuge une heure plus tard, crampons aux pieds. On remonte une pente un peu raide, ça fait chauffer les muscles de bon matin ! Heureusement, on peut faire des bonnes marches dans la neige.
Par une brèche en rocher un peu pourri, on prend ensuite pied sur l’arête rocheuse des Lanchettes.
Il est à peine 6h du matin, on quitte les crampons, on éteint les lampes frontales, et on admire les couleurs matinales. Le lever du jour sur le glacier de Tré-la-Tête est superbe. On admire les sommets du massif du Mont-Blanc, notamment les Dômes de Miage et le Mont Tondu, où l’on devine quelques cordées.
On progresse en corde tendue, en s’aidant des mains de temps en temps. A la fin de l’arête, on contourne quelques gendarmes équipés de spits, mais on n’a même pas besoin d’utiliser ces ancrages car on peut facilement jouer avec le rocher en lui-même pour sécuriser ce petit passage aérien.
Jusque là, on a été plutôt chanceux avec la météo. En effet, on devine des orages au loin, mais le mauvais temps ne semble pas trop vouloir s’installer sur le Mont-Blanc, et pour l’instant le ciel reste dégagé au-dessus de nos têtes. Mais une fois sortis de l’arête, un vent violent nous accueille. Nous remettons les crampons et progressons sur plusieurs bosses de neige successives, à demi courbés contre le vent. Le piolet est parfois bien utile pour éviter de perdre l’équilibre ! Le vent nous fatigue et nous fait progresser doucement, il est déjà 9h30 lorsque nous atteignons le Dôme des Glaciers, à 3592 mètres d’altitude tout de même !
La vue est belle mais on ne s’arrête guère car le vent est toujours bien violent. Une grosse crevasse barre l’accès au glacier des Glaciers, ça commence bien… On est bons pour prendre de l’élan et sauter par-dessus ! On descend rapidement le glacier. Habituellement, il est très crevassé, mais la neige de cette année permet de le traverser encore assez facilement. Au soleil, enfin protégés du vent par une barre rocheuse, la température monte vite, la neige mollit, et on descend très rapidement le glacier en rive droite.
Enfin, on atteint la moraine frontale. On se déséquipe, et quelques névés assez mous nous permettent de descendre encore rapidement et sans efforts, le luxe ! Un sentier permet ensuite de descendre, droit dans la pente, quasiment jusqu’en bas. Il ne nous reste plus qu’à rattraper la piste qui nous conduit à la voiture. On aura mis 2h30 pour faire plus de 1600 mètres de dénivelé négatif, pas mal pour moi qui suis une bien piètre descendeuse, même si je termine un peu à la traîne…
On termine ainsi notre week-end, heureux d’avoir appris plein de nouvelles techniques, et ravis de les avoir mises en application sur une si jolie course. C’est vraiment un bel itinéraire, ludique et varié, entre glace et rocher d’altitude. On rêve déjà de recommencer, et ça tombe bien car les prochains jours devraient nous donner l’occasion de chausser à nouveau les crampons !
Plus de photos dans l’album photos du Dôme des Glaciers.