Date	16 août 2013
Cotation	PD+ / I / 4b
Altitude maxi	2300 mètres
Dénivelé positif	790 mètres
Durée aller-retour	6h30 + 1h pour le retour
Carte IGN	3430 ET La Clusaz - Grand-Bornand
Topo	Lien vers Camptocamp
Météo	Soleil
Accès	Depuis le Grand-Bornand, monter en direction du col de la Colombière. Parking dans un virage en épingle peu avant le col. La voie démarre au sommet d'une pente herbeuse, juste à gauche du ravinement d'une carrière.

Réveil matinal pour notre dernier « objectif » des vacances : le pic de Jallouvre, par la voie des cristaux, aussi appelée voie des criquets. C’est une grande voie d’escalade de 16 longueurs faciles, à la limite entre « rando avec les mains », escalade et alpinisme. On démarre à 7 heures du matin, accompagnés par les premiers rayons de soleil.

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Les 4 premières longueurs font pile-poil la longueur de notre corde de 50 mètres. Mais la grimpe est facile, c’est pratique pour s’échauffer et se mettre en confiance. Le rocher calcaire est superbe. On grimpe en réversible, c’est-à-dire que nous somme en tête chacun à notre tour. Cela permet de gagner du temps en faisant moins de manip de cordes. On prend tout de même le temps de faire nos manips de corde tranquillement, en savourant le paysage.

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On se perd un peu dans une section de marche, dans une prairie. Mais finalement on retrouve l’itinéraire, et on ne le perdra plus, même si quelques points sont assez espacés dans les longueurs faciles. On trouve de très nombreuses edelweiss ! Je n’en avais pas vu une telle densité depuis fort longtemps !

Les longueurs s’enchaînent, toujours faciles, entre le 3 et quelques pas en 4. On avait gardé les grosses chaussures aux pieds depuis le début, mais ce sont de simples chaussures de rando qui n’adhèrent pas trop bien, et dont la pointe est un peu trop large pour les petites prises. On sort donc les chaussons du sac vers la 8ème longueur, pour passer plus facilement en adhérence. Le temps file vie, mais les sensations sont bonnes, on s’amuse bien. J’arrive même à me faire franchement plaisir en tête, chose plutôt rare !

Depuis le départ, nous nous sommes faits doubler par deux cordées, mais nous sommes à présent seuls, tranquilles, et on prend toujours notre temps. On distingue le fourgon en bas qui se fait de plus en plus petit. On entend malheureusement les motos dans la montée du col de la Colombière, mais la vue sur les Aravis est belle.

On arrive enfin au surplomb final de la 16ème longueur ! Certains passent les doigts dans le nez, tandis que d’autres passent les doigts en sang, hem, hem… En plus, on ne s’entend pas, ce qui n’est pas bien pratique pour communiquer ! (du mouuuuuu mais donne-moi du mou bon sang !). Bref, malgré quelques zipettes dans cette dernière longueur, et quelques gouttes de sang laissées en décoration sur le beau calcaire, on arrive enfin au sommet de la voie, accompagnés par des bouquetins.

Midi est passé depuis longtemps, il est donc largement temps de sortir le pique-nique du sac, tout en savourant notre « victoire ». Une descente glissante mais rapide nous conduit enfin à la voiture, 500 mètres plus bas.

C’était notre première grande voie « seuls comme des grands », on est fiers d’avoir réussi sans faire de bêtises dans les manips de corde et d’y avoir pris beaucoup de plaisir !

Ainsi se terminent nos vacances d’été 2013. On est ravis d’avoir fait autant d’activités différents : alpinisme en Savoie et Haute-Savoie, randos vertigineuses dans les Dolomites, escalade ici et là… C’était vraiment un pur plaisir, et on a bien progressé. Le fourgon aménagé a bien roulé, avec certes un peu d’eau déminéralisée à la lavande pour faire refroidir le moteur, et 10h de route pour faire 450km par les cols de la Brenta… Au final, on aura fait plus de 2500km sans encombres, sauf un accrochage final de la voiture du voisin en rentrant dans le garage (le voisin a du être ravi de nous voir revenir de vacances ;)).

Plus de photos de grimpe dans l’album photos du Pic de Jallouvre.

De passage à Saint-Jean-de-Sixt, on profite des Aravis pour s’entraîner en escalade, en prévision d’une future grande voie. Nous montons donc au site école de la Culaz, près du Grand-Bornand et du hameau du Chinaillon.
On grimpe en grosses chaussures plusieurs voies dans du 4. C’est aussi l’occasion de s’entraîner encore à assurer depuis le relais et à faire quelques rappels.
On finit tout de même par mettre les chaussons pour se faire plaisir dans quelques petites voies en 5. Le site est sympathique mais il y fait vite chaud !

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L’après-midi se partage entre sieste, glace 3 boules et petite marche digestive sous le col de la Colombière.

En soirée, on part repérer le départ de la Voie des Cristaux du Pic de Jallouvre, que nous espérons gravir le lendemain… On dormira dans le Scudo sur un parking, en compagnie de plusieurs autres fourgons.

Date	13 et 14 août 2013
Dénivelé positif	1er jour : 1180 mètres 2ème jour : 480 mètres
Altitude maxi	2354 mètres
Durée aller-retour	1er jour : 3h15 2ème jour : 6h30
Météo	1er jour : nuages 2ème jour : soleil
Carte IGN	3530 ET Samoëns Haut-Giffre
Accès	Depuis Sallanches ou Passy, monter en direction du Plateau d'Assy. Parking possible dans un virage de Praz Coutant ou à Plaine Joux.

Après quelques jours bien chargés en alpinisme dans le massif du Mont-Blanc, en Haute-Maurienne, puis en rando et grimpe dans les Dolomites, nous nous offrons enfin notre première grasse matinée des vacances !
A midi, nous partons pique-niquer à Plaine Joux, à côté de l’aire de décollage des parapentes, face au Mont Blanc.
A 14h, nous attaquons la randonnée depuis le parking de Praz Coutant. C’est tout de suite bien raide, et en plein soleil en prime. On transpire à grosses gouttes, mais l’avantage de la raideur est que l’on gagne vite de l’altitude.

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On passe des barres rocheuses austères, puis par une passerelle on rejoint le plateau du Désert de Platé. Les panneaux indiquaient 3h, nous n’en aurons mis que 2, ça flatte notre ego !

On contourne le refuge, puis on attaque la dernière montée, toujours bien raide, jusqu’au col de Portette. De l’autre côté, la vue est bien bouchée par des nuages s’accrochant aux reliefs. Un gros troupeau de chamois et quelques bouquetins apparaissent de manière fantomatique. Une fois le plateau rejoint, on circule à travers les lapiaz et quelques névés, puis on trouve rapidement un petit coin à bivouac. On est contents de planter notre premier bivouac de l’été ! Il faut avouer qu’avec un printemps maussade et un été bien chargé en refuges alpin, nous n’avions pas encore eu l’occasion de planter la tente, ce qui contraste fortement avec les étés précédents où nous faisions une vingtaine de bivouac au moins. Le massif du Mont-Blanc refuse malheureusement de se dégager pour la soirée et le bivouac sera un peu frisquet.

Au réveil, le givre recouvre la tente. Le ciel est dégagé, et une petite mer de nuages occupe le fond du plateau. La vue est belle sur les rochers de Fiz et l’Aiguille Verte ! On passe un long moment à faire des photos, en profitant des couleurs matinales qui changent doucement.

On part ensuite vers le passage du Dérochoir, superbe balcon sur le Mont Blanc, mais malheureusement le massif est toujours dans la brume matinale !

On descend ensuite à travers un beau vallon jusqu’aux chalets et au refuge de Sales. Le refuge est en pleine effervescence suite au ravitaillement par hélico qui vient d’arriver. On y prend tout de même un peu d’eau et un café, car nous avons oublié les petits déj à la voiture…

On repart sur le plateau par une montée serpentant longuement entre les jolies bosses, jusqu’au pied du col de Portette. La descente se fera par le même chemin qu’à l’aller, alors que le massif du Mont-Blanc se décide enfin à se dégager !

Quelques photos en plus sont dans l’album photos du Désert de Platé.

Date	11 août 2013
Dénivelé positif	450 mètres
Altitude maxi	2744 mètres
Durée aller-retour	8h
Météo	Soleil
Carte	Tabacco n°010 Sextener Dolomiten - Dolimiti di Sesto
Accès	Depuis Cortina d'Ampezzo, monter au village de Misurina, puis suivre la route jusqu'au parking du refuge Auronzo

Nous avons dormi dans le fourgon, sur le parking du refuge Auronzo, au pied des Tre Cime.
Réveil très matinal (5 heures) afin de profiter de la tranquillité ! Nous partons à 5h45, pour un peu on se croirait de retour pour une course d’alpinisme.
Les couleurs du matin au pied des Tre Cime di Lavaredo sont aussi belles que celles d’hier soir.
Nous reprenons le sentier du refuge Lavaredo, puis Locatelli. Toute la nature dort encore, et on savoure le calme et la beauté des lieux pour nous tous seuls.

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Nous rejoignons tranquillement le pied du Torre di Toblin. On arrive au pied de la voie, avec un ressaut à escalader. C’est un peu trop raide pour l’heure matinale, et finalement, nous ne nous y engageons pas, ne sachant pas si la suite est plus dure ou plus facile… Premier échec de la journée, mais heureusement ce sera le seul ;)
Nous rejoignons le Sasso di Sesto, petit promontoire avec une belle vue sur les Tre Cime.

On rejoint ensuite le sentier Innerkofler, qui nous permet d’emprunter de surprenantes galeries creusées dans la crête et de raides escaliers ! On atteint la Forcella di Camoscio en s’aidant de quelques câbles.

Nous empruntons ensuite quelques ressauts câblés, puis serpentons sur de petites vires. Le cheminement est un peu impressionnant mais nous avons le pied sûr, et la corde reste dans le sac à dos. Quel plaisir d’être là, entre ciel et terre, face à ce superbe paysage ! Nous atteignons ainsi le sommet du Monte Paterno, avec une superbe vue sur les Tre Cime. On est vraiment très contents d’avoir poussé jusqu’à ce sommet en mode mi-rando, mi-escalade !

Nous redescendons au col de la même manière : vires aériennes puis passages en désescalade. Nous attaquons ensuite la Via des Forcelle. Il s’agit de longues vires, entrecoupées de quelques ressauts rocheux faciles à escalader. Le tout est toujours très esthétique. On profite au passage de belles vues sur la falaise du Monte Paterno que nous venons d’escalader. De là, la falaise semble plutôt impressionnante et les randonneurs tous petits !

Une fois sortis de la via, nous suivons le flanc de la montagne jusqu’à la Forcella Pian di Cengia où l’on retrouve la foule des grands jours.

Le retour se fait sur un large chemin qui nous ramène jusqu’au refuge Lavaredo, puis Auronzo (et hop, 200 mètres de dénivelé positif et 380 mètres de dénivelé négatif gratuit…).

La voiture nous ramène ensuite à Cortina d’Ampezzo. On prend la météo pour les prochains jours : ce n’est pas engageant du tout… On est déçus de cette météo changeante depuis que nous sommes arrivés dans les Dolomites. Difficile de sortir en montagne dans un cadre aussi alpin par une météo instable… Au contraire, la météo en France a l’air superbe !
Nous décidons donc de quitter un peu prématurément les Dolomites demain, afin de terminer nos vacances sous le soleil de Haute-Savoie.
En soirée, on profite une dernière fois de l’Italie avec une bonne pizza et une grosse gelati !

Même si nous sommes restés moins longtemps que prévu dans les Dolomites, on est très heureux d’avoir découvert cette région. Les paysages sont à la hauteur de leur réputation. Les sentiers sont très alpins. On aime le vide et on savait qu’il ne fallait pas sous-estimer la difficulté, mais malgré tout on s’est fait un peu surprendre, car même les sentiers « populaires » ne sont pas forcément si faciles que ça. Par contre il est dommage que beaucoup de choses soient payantes et chères (parking, navettes…), ça casse l’ambiance. On reviendra dans quelques années, lorsque notre niveau en escalade sera meilleur, afin de pouvoir s’engager dans des parcours plus délicats !

Toutes les photos dans l’album photos des Dolomites.

Date	10 août 2013
Dénivelé positif	300 mètres
Altitude maxi	2454 mètres
Durée aller-retour	4h avec de longues pauses !
Météo	Soleil
Carte	Tabacco n°010 Sextener Dolomiten - Dolimiti di Sesto
Accès	Depuis Cortina d'Ampezzo, monter au village de Misurina, puis suivre la route jusqu'au parking du refuge Auronzo

Après une route à péage (le touriste n’est jamais assez plumé…), nous voici au pied des « monstres » des Dolomites : les Tre Cime di Lavaredo. Littérallement les « Trois Cimes » ou « Drei Zinnen » en allemand. Et oui, nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de la frontière autrichienne, et les panneaux sont systématiquement indiqués dans les deux langues : italien et allemand.
Comme leur nom l’indique, les Tre Cime di Lavaredo sont un ensemble de trois cimes rocheuses : la Cima Grande, la Cima Ovest, la Cima Piccola. Très photogéniques, elles sont aussi célèbres pour leurs impressionnantes faces nord.

En fin d’après-midi, on attaque le tour des Tre Cime par l’ouest, à contresens de la foule qui quitte peu à peu le site. L’idée est d’admirer tranquillement de se paysage en évitant le monde, en profitant des belles couleurs du soir par la même occasion. La météo humide de ce matin s’est bien améliorée, les nuages sont en train de partir, laissant la place à un beau ciel bleu.

Au forcella del Col de Medo, on découvre enfin ces célèbres faces nord. L’aridité des sommets et des pierriers au pied des Tre Cime contraste avec le reste du plateau, qui est plutôt vert.

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On serpente tranquillement sur un bon sentier, en s’offrant même une pause boisson au chalet Langalm.

On repart en empruntant une courte montée jusqu’au refuge Locatelli. Le beau plateau est enfin calme. On grimpe un peu au-dessus du refuge pour profiter du panorama sur le Tre Cime et le Monte Paterno (notre objectif de demain). On profite des couleurs changeantes du soir en dînant devant ces belles faces rocheuses.

Dommage, les nuages sont partis, laissant place à un ciel uniforme presque trop bleu ! On se remet en marche peu avant le coucher du soleil. Les couleurs rougeoient alors que nous arrivons au Forcella Lavaredo. La vue y est magnifique, aussi bien au pied des Tre Cime que sur le reste des sommets dolomitiques au loin.

Le crépuscule arrive, et on arrive au parking à la nuit. C’était vraiment une très belle soirée d’été, dans un cadre magnifique. On a été chanceux d’avoir (enfin) une belle météo face à ces sommets mythiques.
On dort dans le fourgon sur le parking, afin d’éviter d’avoir à repayer la route à péage demain, et de profiter encore un peu du cadre. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée ! Même si le parking est bien plus vide qu’en journée, on compte tout de même plusieurs camping cars, et même quelques tentes montées sur le goudron….

Quelques photos en plus de cette belle soirée dans l’album photos des Dolomites.