Kirghizstan – Karakol
par *V* ~ Mercredi 30 juillet 2014. Classé dans : Kirghizstan.Après avoir bien visité la capitale kirghize, il est temps de s’aventurer dans l’intérieur du pays.
On décolle de l’hôtel vers 9h. Un petit passage par le centre-ville nous permet de faire changer nos derniers euros, puis un taxi nous emmène jusqu’à la West Bus Station. Dès la descente, nous sommes alpagués par plein de chauffeurs, prêts à nous conduire dans toute l’Asie Centrale.
On trouve le bus pour Karakol. On négocie des billets à 400 soms, un homme nous donne une note et un ticket indiqué 300 soms. Je crois que l’on s’est fait arnaquer ;) On apprendra en fait qu’il y a une caisse avec un tarif bien officiel mais nous ne l’avions pas vue… On monte à l’arrière du bus, et c’est parti pour 6h de route !
La route à la sortie de Bichkek est plutôt bonne. D’un côté la steppe et la frontière kazakhe, de l’autre côté les hautes montagnes. Puis on s’engage dans un long canyon aux rochers rouges, avant une pause pour crevaison. Enfin disons plutôt qu’on avait usé le pneu jusqu’à la jante…
Cliquez sur les photos pour les agrandir
Vers midi, on fait une pause dans une petite échoppe, l’occasion de grignoter quelques beignets et pains à la viande (que l’on espère à peu près fraîche…). On reprend ensuite la route, bien cabossée car en travaux, avant d’arriver près de Balyktchy de voir enfin le lac Ysyk-Köl (ou Issyk-Koul). L’Ysyk-Köl est le deuxième plus grand lac alpin au monde : 180 km de long pour le contourner, ça occupe un moment…
On longe la rive nord et quelques stations balnéaires comme Cholpon-Ata puis la route devient de plus en plus étroite et mauvaise. Malgré tout, les enfants qui voyagent avec nous sont très sages et patients. On s’occupe comme on peut en révisant notre russe ; on s’entraîne à compter, et nos voisins prennent parfois pitié de nous en nous aidant à déchiffrer le cyrillique ;)
Après 180 km à longer la rive, on bifurque enfin vers le sud. On atteint les montagnes et la petite ville de Karakol.
Le bus nous laisse un peu à l’extérieur, au nord de la ville. On se fait arnaquer par un taxi qui nous demande 200 soms pour faire 1km, décidément il va falloir que l’on s’améliore dans notre négociation de prix des transports. On rejoint le Turkestan Yurt Camp, où l’on plante la tente au milieu des yourtes. On part se balader un moment dans Karakol, ville vieillissante aux allures de bout du monde… Karakol est la 4ème ville du pays, et pourtant on dirait plutôt un gros village. En-dehors d’une rue principale plus ou moins défoncée, il n’y a pas grand-chose. On teste notre russe auprès d’un policier (avec succès !) pour trouver une petite supérette et faire quelques courses. Le gérant du camp, très sympa, nous explique dans mi-anglais mi-russe comment aller et revenir des montagnes voisines. On mange sous un petit abri du camp alors qu’une petite averse arrive en soirée.
Le lendemain, le gérant du camp nous prépare un bon petit déjeuner à la russe : thé, confiture maison, oeufs etc. On est partis en essayant de boucler des sacs à dos légers, et il nous faut donc déjà faire une petite lessive afin de partir en trek demain avec des vêtements pas encore trop puants ;) On part ensuite à la découverte de Karakol avec une première halte à l’office du tourisme (le seul de tout le pays !) géré par des étudiants. On glane quelques infos utile pour notre rando car notre carte est un peu succincte bien que suffisante. Le reste de la matinée est consacrée à la visite du bazar de Karakol qui est bien animé et pas plus touristique que celui de Bichkek.
Nous trouvons un chouette petit restaurant typique, avec de petits boxes individuels, banquette au sol moelleuse et table basse. Une petit erreur de commande plus tard, la serveuse nous amène viande, riz, frittes et purée, on ne mourra pas de faim.
Dans l’après-midi, on visite la cathédrale orthodoxe de Karakol. Ce bâtiment de la fin du 19ème siècle, tout en bois, avec de jolis clochers verts à la russe vaut vraiment le détour.
On visite ensuite la mosquée doungane, très colorée, et aux faux airs de temple japonais. A l’entrée se trouvent des voiles pour les femmes. Je me couvre la tête et tente de me couvrir les bras comme le demande un panneau, mais le gardien m’arrête d’un grand signe en riant : « bah c’est pas grave, on s’en fiche, pas besoin ». Bon, soit, il a l’air plutôt cool avec la religion. On réussit à lui faire comprendre que l’on est français. Il nous répond « ah ruski frantsuz » en faisant le signe « kif-kif, tout pareil ». Il semble que persuadé que la langue russe ressemble au français, et nous fait donc la conversation pendant un long moment, dans un mélange de kirghize et de russe. Comme on ne comprend aucune des deux langues, ce n’est pas simple, et cela donne lieu à des grands éclats de rire des deux côtés. Un sacré personnage.
En fin d’après-midi on se balade dans un petit parc près de ce qui semble être la mairie. On fait quelques dernières courses pour notre trek puis on laisse tranquillement filer le reste de la journée au camp.
Toutes les photos sont dans l’album photos du Kirghizstan.
Résumé des articles du Kirghizstan :
Lundi 25 juin 2018 à 11:39
Petite info : Ce n’est pas la mairie mais une université :)