Refuge de Font Turbat et lac des Pissoux
par *V* ~ Dimanche 26 octobre 2014Date | 25 et 26 octobre 2014 |
Dénivelé positif | 1370 mètres |
Altitude maxi | 2632 mètres |
Durée aller-retour | 1er jour : 7h30 2ème jour : 4h |
Météo | Soleil |
Carte IGN | 3336 ET Les Deux Alpes - Olan - Muzelle - PN des Écrins |
Accès | Grenoble, La Mure, Entraigues, La Chapelle en Valjouffrey, le Désert en Valjouffrey (cul de sac, parking juste avant le village) |
Cet automne 2014 a eu des airs d’été indiens mais malheureusement nous n’avons pas eu le temps d’en profiter en montagne. Heureusement, le week-end s’annonce beau et nous sommes enfin libres pour aller prendre l’air. Nous partons une fois de plus en direction du massif des Ecrins pour admirer les couleurs d’automne. Après avoir dormi dans le Valgaudemar l’année dernière, nous allons découvrir cette fois-ci la vallée du Valjouffrey.
Après une route aux allures du bout du monde, nous garons la voiture au Désert en Valjouffrey. Le soleil brille mais la température est fraîche : 6°C à 11h du matin !
Nous nous engageons sur un large sentier, en direction du refuge de Font Turbat. Après une petite heure, nous atteignons la cascade de la Pisse. La vallée est encaissée, et on peine à trouver un coin au soleil pour pique-niquer.
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Un long faux plat nous emmène à la cabane privée du Chatellerat (j’y passerais bien ma retraite…). On trouve au-dessus de la cabane des buissons et quelques arbres bas. On passe un long moment à ramasser une bonne quantité de bois mort pour faire du feu ce soir.
On reprend le sentier, surveillés par la face nord de l’Olan, l’une des plus impressionnantes des Ecrins. Quelques virages nous permettent enfin de prendre de l’altitude et d’atteindre le refuge de Font Turbat vers 15h. L’austère face nord de l’Olan se dresse face à nous. Nous sommes seuls dans la montagne. Le silence est seulement troublé par quelques chutes de pierre et le craquement des premières glaces de l’hiver qui se forment.
Le refuge est fermé, mais une cabane annexe sert de refuge d’hiver. C’est très rustique : une seule petite pièce avec un bas flanc d’une dizaine de place. Il y a déjà du bois pour le poêle, mais le notre sera sans doute le bienvenu pour renforcer la réserve d’hiver.
On fait une bonne pause durant une heure, mais le soleil commence déjà à décliner, et on se dépêche de se remettre en route pour monter au lac des Pissoux. Les presque 1400 mètres de dénivelé commencent à se faire sentir dans les jambes, d’autant plus qu’on a fait pas mal de kilomètres de faux-plat ! On serpente dans un univers de plus en plus minéral, pour arriver enfin au lac 1h30 plus tard. Déception, celui-ci est recouvert par la neige ! Heureusement, la magnifique vue sur l’Olan et les lumières du soir nous consolent vite.
Il ne nous faut qu’une heure pour redescendre au refuge, alors que les sommets rougeoient de plus en plus.
On allume le poêle, qui est bien long à démarrer, on enfume la cabane… Mais nos efforts finissent par être récompensés et une douce chaleur finit par envahir la pièce.
Vers 20h, on entend des voix au loin. Le silence nous joue des tours : on dirait les voix toutes proches, mais les randonneurs sont en fait à encore 15 minutes de marche ! Finalement nous ne serons pas tous seuls pour cette soirée mais peu importe, le calme et l’ambiance « bout du monde » sont quand même bien là.
Dimanche matin, nous sommes les premiers levés. Nous nous préparons silencieusement et nous mettons en marche alors que la montagne est encore calme, et la cabane toujours dans l’ombre. Nous montons au-dessus du refuge par un très joli sentier, peu marqué mais jamais trop dur à suivre, jusqu’à la brèche des Lauvets. Le soleil nous accueille peu avant la brèche, ses rayons sont les bienvenus pour nous réchauffer !
Nous atteignons cette brèche (non nommé sur la carte IGN mais bien présente) 1h30 après notre départ du refuge. La brèche en elle-même est plutôt étroite et presque impressionnante, mais finalement le passage est facile. Nous restons prudents cependant, car de la glace recouvre quelques rochers ici et là.
De l’autre côté de la brèche, on change d’univers et on trouve rapidement les belles prairies du Vallonnet. Le sentier descend efficacement en serpentant au milieu des ruisseaux, et on retrouve rapidement le sentier du vallon que nous avions emprunté hier.
Il ne reste plus qu’une longue descente en pente douce pour retrouver le Désert en Valjouffrey. Ainsi se termine notre rando automnale. Si le long sentier jusqu’à au refuge n’était pas des plus intéressant, la montée au lac des Pissoux et surtout le détour par la brèche des Lauvets valent le coup. On retiendra surtout cette superbe ambiance d’isolement durant la nuit. Nous sommes définitivement fans des rando automnales en refuge non gardé, qui permettent de profiter de ces ambiances si particulières !
Toutes les photos dans l’album photos du refuge de Font Turbat.