On ne pouvait décidément pas partir du Verdon sans grimper un peu sur ces falaises mythiques. N’ayant pas trop le niveau (ni le mental) pour faire une grande voie au cœur des gorges du Verdon, on choisit plutôt un site de couenne : les dalles du Galetas, avec une belle vue sur le lac de Sainte Croix.
On laisse la voiture au parking près du pont du Galetas. Quinze minutes de crapahute assez raide dans les taillis nous emmènent au pied des dalles.
La première dalle, facile, offre une dizaine de voies du 3a au 4c. On s’échauffe tranquillement avec une magnifique vue sur le lac. J’ai la mauvaise idée d’avoir oublié l’appareil photo dans la voiture, il faudra se contenter des mauvaises photos faites avec le téléphone… Dommage car le site est fort joli.

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La seconde dalle un peu plus loin offre là aussi une dizaine de voies, du 5 au 6b. On opte pour un 5b un peu de travers qui passe bien. Le soleil nous rattrape et il commence à faire franchement chaud. Il est donc l’heure de rentrer à la maison.

On admire une dernière fois les gorges, à l’embouchure du canyon. Il n’y a pas à dire, ce sont les gorges les plus impressionnantes et les plus magnifiques que je n’ai jamais vues ! Nous sommes tombés sous le charme du Verdon, il faudra certainement revenir pour découvrir plus en profondeur cette magnifique région.

Date	16 mai 2015
Dénivelé positif	450 mètres
Altitude maxi	930 mètres
Durée	5h20
Météo	Soleil
Carte IGN	3442 OT Gorges du Verdon - Moustiers Ste Marie - Lac de Ste Croix - PNR du Verdon
Accès	Parking de l'Hôtel des Cavaliers, sur la commune d'Aiguines, situé entre Aiguines et Trigance, en rive gauche du Verdon. On peut aussi démarrer du chalet de la Maline en rive droite mais cela rajoute une montée et une descente supplémentaire des gorges.

On démarre tranquillement ce matin. Après une petite pause boulangerie et tourisme au joli village de Trigance, on prenant le temps d’admirer la rive gauche du Verdon depuis une route toujours impressionnante.

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On rejoint ainsi l’auberge des cavaliers. Le parking est déjà plein, on continue donc jusqu’aux prochaines places de libre. Par coup de chance, on trouve une petite place en bord de route juste à la sortie du sentier Vidal, qui constituera la fin de notre randonnée du jour. Nickel !
Après avoir remonté le Verdon par sa rive droite hier sur le sentier Martel, nous allons le parcourir aujourd’hui en rive gauche. Le sentier de l’Imbut est réputé comme étant l’une des plus belles, des plus spectaculaires, mais aussi l’une des plus techniques des randonnées des gorges du Verdon.

On attaque la journée par 3 kilomètres serpentant dans la garrigue. Ce petit passage est parfait pour s’échauffer, mais doit être bien usant moralement lorsqu’on le fait à la fin de la rando. On est donc bien contents de ne pas avoir laissé la voiture au parking « classique ».
On attaque la descente, raide et parfois glissante avec quelques échelles. A ce rythme on rejoint vite la plage. C’est déjà l’heure du pique-nique.

On longe ensuite la rivière à travers la forêt.

On arrive ensuite au Styx, un bel endroit où la roche calcaire a été particulière sculptée par le Verdon. La couleur émeraude contraste avec la roche blanche, et la rivière paraît tout à coup bien calme.

On enchaine par une longue vire creusée dans la roche. La vire est large mais bien patinée par le passage des marcheurs, et le câble est parfois le bienvenue pour éviter de glisser. C’est vraiment un très beau passage, au-dessus des eaux turquoises du Verdon.

Quelques virages raides dans la forêt nous conduisent à un embranchement entre le Sentier Vidal et le sentier menant à l’Imbut. Nous faisons rapidement l’aller-retour à l’Imbut, où le Verdon disparait dans un chaos de roche.

On revient à l’embranchement du sentier Vidal qui l’on attaque par une raide montée câblée, taillée à même la falaise. Il est vraiment très impressionnant vu de loin, mais finalement passe assez facilement. On comprend quand même pourquoi il est interdit à la descente !

Le mur surmonté, le sentier continue toujours très raide, dré dans l’pentu. Ce passage dans la forêt est presque lugubre tellement la végétation devient dense et sombre. Un dernier câble et une dernière échelle nous permettent enfin de sortir du grand canyon et de joindre à nouveau le plateau.

On retrouve le camion, et on quitte les gorges du Verdon pour rejoindre Aiguine, que l’on visite rapidement.

On se pose pour la nuit dans un camping au bord du grand lac de Sainte Croix. En soirée, nous visitons le magnifique village de Moustiers Sainte Marie. Quel dommage que l’appareil photo soit resté à la voiture, car le village au coucher du soleil est superbe, blotti contre la roche, avec son étoile suspendu dans le vide. Le dîner dans un bon resto au bord d’une cascade conclue en beauté cette magnifique journée !

Toutes les photos dans l’album photos des Gorges du Verdon.

Date	15 mai 2015
Dénivelé positif	350 mètres (sans doute plus car pas mal de petites montées et descentes)
Altitude maxi	890 mètres
Durée	5h20
Météo	Soleil
Carte IGN	3442 OT Gorges du Verdon - Moustiers Ste Marie - Lac de Ste Croix - PNR du Verdon
Accès	Cette rando ne fait pas une boucle, il est donc nécessaire d'avoir 2 voitures, ou d'en laisser une à une extrémité et de prendre la navette qui fait la liaison entre Castellane et le chalet de la Maline, près de la Palud-sur-Verdon. Parking au Chalet de la Maline, ou au Point Sublime près de Rougon.

La météo est pourrie sur toute la région Rhône-Alpes pour ce week-end prolongé. On part donc chercher du soleil dans le sud et les Alpes de Haute Provence. Après avoir fait la route la veille par Grenoble, Lus la Croix Haute puis Castellane, on pose ce matin le camion au Point Sublime, au cœur des gorges du Verdon. On attend le bus en plein vent ; le bus (6€ par personne) rend la route en balcon encore plus impressionnante qu’elle ne l’est déjà. On démarre notre rando du jour depuis le chalet de la Maline vers 10 heures. Nous allons découvrir aujourd’hui le sentier le plus célèbre du Verdon : le sentier Martel. Aussi appelé sentier Blanc-Martel, il longe le Verdon en rive droite, au coeur des gorges, sur une quinzaine de kilomètres.

On commence par une bonne descente pour rejoindre le lit du Verdon. Les gorges du Verdon sont vraiment sublimes et très profondes, rien à voir avec les gorges de l’Ardèche que nous avons visité il y a quelques semaines.

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La rando alterne passages en forêt et traversées en balcon. On entend le vent mais on ne le ressent pas trop. Le soleil brille et les marcheurs sont assez nombreux. On fait un petit détour par la Mescla, confluence de la rivière Artuby et du Verdon.

Quelques grandes marches en pierre nous mènent à la brèche Imbert. De l’autre côté, un vertigineux escalier passe entre deux falaises et replonge sur le Verdon.

On fait la pause pique-nique sur un joli petit belvédère. On passe sous de belles falaises, sur des sentes creusées dans la roche. La suite du sentier déroule bien, et nous permet d’observer des grimpeurs au travail. Le niveau en escalade dans la plupart des grandes voies des gorges du Verdon est malheureusement trop élevé pour nous, on devra donc se contenter d’observer avec envie les autres grimpeurs !

La gorge se ressert et le sentier emprunte deux tunnels, dont l’un de plus de 600 mètres de long. Lampe frontale obligatoire ! Une remontée finale non loin de la route nous emmène enfin au Point Sublime. Le timing est nickel, car on arrive à la voiture pile au moment où le ciel se charge en nuages et lâche même quelques gouttes au loin.

On emprunte la route des crêtes pour admirer encore la gorge, cette fois-ci vue depuis le haut, à partir de belvédères vertigineux. On fait ensuite une pause à la Palud sur Verdon, pour acheter quelques bons produits locaux pour la soirée au camping.

Toutes les photos dans l’album photos des Gorges du Verdon.

Nous voici une fois de plus dans le sud pour un long week-end de mai. Après avoir testé Orpierre l’an dernier, nous jetons cette fois-ci notre dévolu sur les Dentelles de Montmirail, une bel ensemble calcaire du Vaucluse, au pied des vignobles de Gigondas.
Après une longue route bouchonnée par l’A7, nous posons notre camp de base au camping de Violès (avec piscine, on ne se refuse rien !). Un orage nous tombe dessus à peine les tentes montées. Heureusement, le mauvais temps passe vite. On se dirige vers le Rocher du Grand Travers. A peine 3 minutes d’approche, et nous voici déjà au pied de la falaise école, bien fréquentée. Les cotations sont généreuses, on a une belle vue sur le massif jusqu’au Mont Ventoux, l’ambiance est sympa pour cette après-midi de grimpe en douceur. On termine la journée par quelques révisions : relais en grande voie, descente en rappel etc.

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Le deuxième jour, certains partent en grande voie, mais le mistral à décorner des bœufs nous décourage. Nous préférons rester à faire de la couenne dans le secteur « Pieds Nickelés » de la chaîne de Gigondas. L’approche est plus longue (30-45 minutes) mais la vue sur le massif est toujours aussi belle. Là aussi le secteur est bien fréquenté, mais à peu près protégé du mistral. On trouve des longues voies (30 à 40 mètres), c’est très agréable pour une belle journée de couenne.

Après un petit échauffement, on attaque une très belle 5b de 35 mètres. Un instant de distraction me fait tomber 3 ou 4 mètres après le départ, je suis bonne pour un retour au sol (malgré le fait de grimper en second… vive l’élasticité de la corde ! Heureusement que la corde a amortit une bonne partie de la chute). Plus de peur que de mal, mais un orteil qui restera douloureux pendant quelques jours.
Les aventures du jour ne s’arrêtent pas là puisque mon premier de cordée décroche peu après un énorme bloc. « Pieeeeeerre !!! », tout le monde se met en boule en se collant à la paroi, je protège mes mains et mon reverso, surtout ne pas lâcher la corde quoi qu’il arrive… Heureusement les pierres passent à côté de nous, seuls quelques gravillons tapent sur le casque. Ceux qui doutaient encore de l’utilité du casque, même sur un site de couenne soi-disant très bien purgé et très fréquenté, sont vite convaincus de se protéger la tête ! Il y avait largement de quoi assommer quelqu’un, même portant un casque !

Ces émotions et le soleil qui cogne ont raison de ma motivation pour la journée. On retrouve quelques cordées parties en grande voie, qui nous racontent leurs déboires, avec le vent qui poussait les dégaines à l’horizontal, et la corde qui volait dans tous les sens. Le soir, la piscine du camping sera bien appréciée malgré l’eau fraîche, et un bon apéro nous remettra de toutes nos émotions…

Pour le 3ème et dernier jour, nous partons au rocher du Cayron. Là encore les voies sont souvent assez longues (une trentaine de mètres), ce qui est loin de nous déplaire ! On enchaîne de très jolis 5b et 5c et surtout un beau 6a tout en finesse, pas si donné que ça et assez continu sur 30 mètres. Les filles ont bien aimé, les gars un peu moins ;) Il fait encore très chaud mais le vent s’est calmé. Ainsi se termine notre week-end d’escalade provencale. On reviendra pour des grandes voies une prochaine fois !