Escalade aux Dentelles de Montmirail
par *V* ~ Dimanche 10 mai 2015. Classé dans : Alpinisme & Escalade, Montagne.Nous voici une fois de plus dans le sud pour un long week-end de mai. Après avoir testé Orpierre l’an dernier, nous jetons cette fois-ci notre dévolu sur les Dentelles de Montmirail, une bel ensemble calcaire du Vaucluse, au pied des vignobles de Gigondas.
Après une longue route bouchonnée par l’A7, nous posons notre camp de base au camping de Violès (avec piscine, on ne se refuse rien !). Un orage nous tombe dessus à peine les tentes montées. Heureusement, le mauvais temps passe vite. On se dirige vers le Rocher du Grand Travers. A peine 3 minutes d’approche, et nous voici déjà au pied de la falaise école, bien fréquentée. Les cotations sont généreuses, on a une belle vue sur le massif jusqu’au Mont Ventoux, l’ambiance est sympa pour cette après-midi de grimpe en douceur. On termine la journée par quelques révisions : relais en grande voie, descente en rappel etc.
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Le deuxième jour, certains partent en grande voie, mais le mistral à décorner des bœufs nous décourage. Nous préférons rester à faire de la couenne dans le secteur « Pieds Nickelés » de la chaîne de Gigondas. L’approche est plus longue (30-45 minutes) mais la vue sur le massif est toujours aussi belle. Là aussi le secteur est bien fréquenté, mais à peu près protégé du mistral. On trouve des longues voies (30 à 40 mètres), c’est très agréable pour une belle journée de couenne.
Après un petit échauffement, on attaque une très belle 5b de 35 mètres. Un instant de distraction me fait tomber 3 ou 4 mètres après le départ, je suis bonne pour un retour au sol (malgré le fait de grimper en second… vive l’élasticité de la corde ! Heureusement que la corde a amortit une bonne partie de la chute). Plus de peur que de mal, mais un orteil qui restera douloureux pendant quelques jours.
Les aventures du jour ne s’arrêtent pas là puisque mon premier de cordée décroche peu après un énorme bloc. « Pieeeeeerre !!! », tout le monde se met en boule en se collant à la paroi, je protège mes mains et mon reverso, surtout ne pas lâcher la corde quoi qu’il arrive… Heureusement les pierres passent à côté de nous, seuls quelques gravillons tapent sur le casque. Ceux qui doutaient encore de l’utilité du casque, même sur un site de couenne soi-disant très bien purgé et très fréquenté, sont vite convaincus de se protéger la tête ! Il y avait largement de quoi assommer quelqu’un, même portant un casque !
Ces émotions et le soleil qui cogne ont raison de ma motivation pour la journée. On retrouve quelques cordées parties en grande voie, qui nous racontent leurs déboires, avec le vent qui poussait les dégaines à l’horizontal, et la corde qui volait dans tous les sens. Le soir, la piscine du camping sera bien appréciée malgré l’eau fraîche, et un bon apéro nous remettra de toutes nos émotions…
Pour le 3ème et dernier jour, nous partons au rocher du Cayron. Là encore les voies sont souvent assez longues (une trentaine de mètres), ce qui est loin de nous déplaire ! On enchaîne de très jolis 5b et 5c et surtout un beau 6a tout en finesse, pas si donné que ça et assez continu sur 30 mètres. Les filles ont bien aimé, les gars un peu moins ;) Il fait encore très chaud mais le vent s’est calmé. Ainsi se termine notre week-end d’escalade provencale. On reviendra pour des grandes voies une prochaine fois !