Nouvelle-Zélande – Introduction
par *V* ~ Vendredi 25 décembre 2015. Classé dans : Nouvelle-Zélande.Kia Ora !
La Nouvelle-Zélande, ou Aotearoa («la terre du long nuage blanc» en maori) est une terre d’aventure et de nature encore sauvage. Il s’agit d’un des derniers territoires découverts par l’Homme. Les Maoris y sont arrivés plus de 1000 ans après la conquête des îles voisines du Pacifique ! Quant aux Occidentaux, c’est le hollandais Abel Tasman qui voit les côtes le premier au cours du 17 ème siècle (150 ans après la découverte de l’Amérique !), mais ce n’est qu’à la fin du 18ème que le premier européen, le britannique James Cook, posera un pied sur ces terres.
(source : www.1clic1planet.com)
La Nouvelle-Zélande compte deux îles principale : l’île du Nord (« île Fumante »), avec sa cohorte de volcans et ses forêts subtropicales, et l’île du Sud (« île de Jade »), très contrastée, où l’on passe en quelques centaines de kilomètres des plages de sables aux hautes montagnes des Alpes néo-zélandaises, sans oublier la région des fjords, les immenses lacs et toujours beaucoup de jungle.
Avec un peu plus de 4 millions d’habitants pour un territoire grand comme la moitié de la France, on ne peut pas dire que l’on soit serré ! D’autant plus que la plupart des gens vivent dans la moitié nord du pays. La faible densité de population, le climat sauvage, un pays récent, ces différents éléments contribuent à faire de la Nouvelle-Zélande le paradis des sports de nature et des paysages photogéniques.
Quand partir, quel climat ?
Les saisons étant inversées dans l’hémisphère sud, la meilleur période est de novembre à mars environ. Il va donc falloir faire des yeux doux à votre chef pour négocier de poser vos vacances en plein hiver… Prévoyez au grand minimum trois semaines pour visiter les deux îles, et plus si possible !
Les néo-zélandais sont en vacances de Noël à fin janvier, les touristes sont donc plus nombreux à cette période. Il est conseillé d’éviter le mois de janvier pour éviter le monde et les prix parfois un peu plus élevés. Si malgré tout vous ne pouvez pas décaler votre visite, pas d’inquiétude, nous avons pu constater que la « foule » néo-zélandaise n’a rien à voir avec celle de la Côte d’Azur en plein été ! A part à quelques endroits incontournables (Tongariro, Milford Sound), le calme est quand même bien présent.
La partie nord bénéficie d’un climat assez clément qui permet de la visiter à peu près toute l’année. En revanche, plus on descend vers le sud et plus le climat est rude. L’île du sud est donc à visiter durant l’été austral. Ne pas négliger la neige qui peut fermer certaines routes. La Nouvelle-Zélande est située au cœur des « quarantièmes rugissants », le vent est donc souvent présent et parfois froid : n’oubliez donc pas coupe-vent, bonnet et gants, même pour une simple randonnée à la journée ! Le climat océanique de certaines régions (notamment la côte ouest de l’île du Sud) entraine une météo parfois changeante.
Comment voyager sur place ? Quel budget ?
Après avoir affronté un voyage de 24-30 heures (voir plus) et récupéré tant bien que mal des 12 heures de décalage horaire (gueule de bois assurée !), vous allez enfin pouvoir parcourir le pays. Les transports publics sont nombreux, mais pas forcément les plus pratiques pour se rendre dans les petits coins paumés des départs de rando. Le moyen privilégié de visiter la Nouvelle-Zélande reste donc la voiture ou le camping-car. C’est ce dernier moyen que nous avons choisi, parfait compromis entre la liberté de voyager et un budget pas trop élevé. On trouve de tout, des gros campings cars mais surtout des minivans aménagés. Il existe de nombreuses agences : Escape Rentals par laquelle nous sommes passés, mais aussi Juicy, Wicked Campers… N’oubliez pas qu’en Nouvelle-Zélande on conduit à gauche et que les routes ne sont pas toujours bien goudronnées ni très larges, ne lésinez donc pas sur l’assurance ! En terme de budget, les campings sont souvent très confortables pour un budget de 30-40 euros la nuit (pour 2 personnes), avec quasi-systématiquement une cuisine commune bien équipée (cuisinière, four…), machines à laver etc. Pour les plus petits budgets, on vous conseille les aires du Departement of Conservation : nettement plus rudimentaires, mais aussi plus « nature », très nombreuses, en général sans réservation, et pour un budget de quelques euros par nuit. Le prix dépend des services, certaines aires sont mêmes gratuites. Il s’agit d’aires non gardées (un garde passe une fois par jour – parfois moins – vérifier les payements). Attention, une partie de ces aires exigent que votre van soit « self-contained », c’est-à-dire avec un toilette et une réserve suffisante d’eau (eau propre et eau sale), donc ne négligez pas ce point lors de la location du véhicule. Le camping sauvage est également autorisé pour les véhicules « self-contained », sauf dans certaines zones protégées.
Langue :
Pas de problème, l’anglais est évidemment parlé de partout… du moins c’est ce qu’on se disait avant de partir ! L’accent néo-zélandais est à couper au couteau, et malgré notre niveau d’anglais pas trop mauvais, nous avons du souvent nous concentrer pour comprendre les gens. Ceci dit, c’était toujours plus facile de communiquer que lors de notre précédent voyage au Kirghizstan ;)
Informations diverses :
- pour tout connaître sur les sites à visiter, rendez-vous sur le site du Department Of Conservation, absolument génial pour trouver des idées de rando, des campings : l’organisation à la sauce néo-zélandaise ! (autrement dit : encore mieux que chez les suisses !). Il est possible via ce site de réserver les nuits en cabanes si vous tentez l’aventure des Greats Walks (Milford Track, Kepler Track etc.). N’hésitez pas à télécharger leurs nombreuses brochures en PDF. Ils ont également une carte topographique en ligne très pratique.
- l’application qu’il faut avoir : WikiCamps New Zealand. A l’origine prévue pour les campings mais il y a aussi les principaux points d’intérêt, très pratique pour trouver de quoi visiter sur la route ! Habituellement je n’utilise que des guides format papier, mais pour une fois j’ai fait l’exception tellement cette application est pratique et complète.
- dernier point et non des moindres pour les gourmands comme nous : la nourriture est essentiellement héritée des anglais… Ne vous attendez donc pas à un voyage gastronomique ! C’est le seul point qu’on a trouvé à reprocher à la Nouvelle-Zélande.
Notre programme commenté :
J1 : arrivée à Auckland en début d’après-midi, sieste et glandouille;)
J2 : visite d’Auckland, on vous recommande la balade en bateau dans la baie
J3 : trajet jusqu’à Rotorua, visite de la ville. Il est possible de participer à des animations maoris, c’est la seule région avec un peu de culture donc ça peut valoir le coup (pas testé).
J4 : parc de Wai-O-Tapu : un peu cher et un peu usine à touriste mais vraiment très chouette, des couleurs incroyables ! On vous le recommande. Pour être tranquille, prévoyez d’être là dès l’ouverture le matin. L’après-midi, trajet jusqu’à Tongariro National Park
J5 : rando sur le Tongariro Alpine Crossing. Vraiment une superbe marche, variée : ça commence dans un décor de Mordor, très minéral, passage au pied du volcan, puis on termine dans la jungle très verte. Là encore prévoir de partir très tôt pour éviter la foule. Ce n’est pas un aller/retour donc il faut prévoir un bus pour vous ramener au départ.
J6 : trajet jusqu’à Wellington. Visite du Te Papa Museum, intéressant.
J7 : traversée en bateau et trajet jusqu’à Motueka. En temps normal ça doit être joli mais pour nous il pleuvait donc on n’a pas vu grand-chose.
J8-J9 : rando et kayak à Abel Tasman National Park. Un must !! A faire absolument pour les plages paradisiaques de sable fin, l’eau turquoise, la mer calme dans les baies, la jungle magnifique etc.
J10 : trajet sur la côte ouest. Assez monotone, pas grand-chose à faire mais joli quand même. Arrêt aux Pancakes Rocks, pas inoubliable mais ça a le mérite de faire une pause. Il y a aussi des spots pour voir des dauphins ou des phoques (pas testé).
J11 : Franz Joseph Glacier et Fox Glacier : pour être honnête les glaciers ne nous ont pas laissé un souvenir inoubliable. C’est très joli mais on a la même chose en France à Chamonix ou à la Grave… Ceci dit ça permet de faire une pause en cours de trajet. Il est possible d’aller en hélico sur le glacier (on n’a pas tenté, c’était trop cher et contre notre éthique d’alpinistes^^)
J12 : trajet jusqu’à Wanaka. Il ne faisait pas beau donc on a pas fait grand-chose mais en temps normal on peut s’arrêter faire quelques balades. On peut aussi aller au Lac Matheson pour avoir une belle vue du Mont Cook, à faire de préférence le matin (pas testé). Belle ambiance de bout du monde, le coin étant particulièrement sauvage.
J13 : rando au Mont Ismuth : très belle balade pour apprécier l’immensité des paysages et des 2 lacs. Une autre rando classique est le Roy Peak (pas testé). En fin d’après-midi, trajet jusqu’à Queenstown. N’hésitez pas à profiter des producteurs de fruits sur la route (miam les cerises en plein mois de janvier!)
J14 : trajet jusqu’à Te Anau, puis route en direction de Milford Sound. Rando au « Key Summit », sur le Routeburn Track, une jolie balade facile avec une belle vue sur les sommets et une belle zone humide.
J15 : Milford Sound : THE incontournable de la Nouvelle-Zélande. Touristique mais on a adoré quand même ! On a eu la chance d’avoir une belle météo. Balade en bateau dans la baie incontournable. Il est possible de faire également du kayak, ce qui doit être bien sympa.
J16 à J18 : Kepler Track. Une belle rando dans la jungle et sur les crêtes. Prévoyez d’avoir le beau temps pour la partie sur les crêtes sinon ça casse 90 % de l’intérêt;) Prévue pour faire en 4 jours, mais faisable en 3 jours moyennant une dernière journée un peu plus longue, et en zappant une partie de la longue portion de jungle.
J19 : trajet jusqu’à Aoraki, au pied du Mont Cook. On a eu la chance d’avoir un temps très clair, on pouvait voir le Mont Cook de très loin. Balade facile jusqu’au lac Hooker, sympa pour voir le mont de plus près, les icebergs sur le lac et pour les belles passerelles himalayennes.
J20 : visite du musée d’Aoraki, balade au lac Tekapo puis trajet jusqu’à Christchurch
J21 : Christchuch : visite rapide de la ville, pas très intéressante car encore en pleine reconstruction après les séismes de 2011. Puis retour à la maison !
Au total nous avons parcouru 3000 kilomètres en 3 semaines. Ça peut sembler beaucoup pour les gens comme moi qui n’aiment pas « faire » un pays au pas de course avec beaucoup de route. Mais en pratique le rythme était plutôt agréable. Les routes sont belles, nous avons roulé tranquillement en prenant notre temps pour faire des pauses photos ou visiter les petits villages. Nous avons aussi alterné les journées de route et les pauses de quelques jours dans une région, afin de prendre le temps de visiter quelques coins qui nous tenaient à coeur.
Toutes les photos de ce voyage sont dans l’album photos de Nouvelle-Zélande.
Résumé des articles de Nouvelle-Zélande :
- Introduction
- Auckland
- Rotorua et Wai-O-Tapu
- Tongariro Alpine Crossing
- Wellington
- Abel Tasman National Park
- Côte Ouest – Franz Josef et Fox Glacier
- Wanaka – Mont Ismuth – Queenstown
- Routeburn Track – Key Summit
- Milford Sound – Te Anau
- Kepler Track
- Mont Cook et lac Pukaiki
- Aoraki – Lac Tekapo – Christchurch