Echec à la Levanna Occidentale
par *V* ~ Dimanche 20 juin 2021Date | 19 et 20 juin 2021 |
Cotation | F |
Altitude maxi | 3034 mètres |
Dénivelé positif | 1er jour : 730 mètres 2ème jour : 275 mètres |
Durée aller-retour | 1er jour : 2h15 2ème jour : 4h |
Carte IGN | 3633 ET Tignes - Val-d'Isère - Haute Maurienne - Parc National de la Vanoise |
Topo | Lien vers Camptocamp |
Météo | 1er jour : soleil 2ème jour : couvert |
Accès | Depuis Chambéry, traverser la Maurienne puis la Haute-Maurienne jusqu'à Bonneval-sur-Arc. De là, rejoindre le hameau de l'Ecot, au bout d'une petite route. Parking au fond de la route, en cul-de-sac. |
Voilà bien longtemps que nous n’avons pas chaussé les crampons… Même si la météo s’annonce moyenne pour ce week-end, c’est l’occasion d’y remédier. On se rend donc en Haute-Maurienne, un coin que l’on avait beaucoup aimé pour faire l’Albaron, et aussi plusieurs sorties en hiver ou à l’automne.
Au démarrage du hameau de l’Ecot, on commence par un bout de piste plate, puis on remonte dans les alpages. La luminosité est très particulière, en raison de poussières du Sahara qui font un drôle de voile atmosphérique.
Après quelques virages, on rejoint un replat et une jolie cascade issue du ruisseau du Montet Vardettes.
Encore une bosse, et on atteint le vaste cirque assez plat de Plan Sec. On aperçoit le refuge du Carro au loin, dont la couleur se confond avec celle du paysage.
On traverse un névé en dévers un peu pentu mais bien tracé, puis on arrive très vite au refuge du Carro, notre objectif du jour. C’est un joli vieux bâtiment en pierres. Le refuge est plutôt calme ce soir, nous ne sommes qu’une petite vingtaine de personnes. Le ciel se couvre en soirée et les nuages lâchent même quelques gouttes, on n’est pas très optimistes pour le lendemain.
Après un réveil un poil avant 5h, nous sommes prêts à partir 30 minutes plus tard. Le ciel est bien couvert, la température trop douce, le regel inexistant… Bref, les conditions ne sont pas top. On démarre sans frontales, avec les premières lueurs du jour. L’objectif est de monter au sommet de la Levanna Occidentale, à près de 3600 mètres d’altitude. Il n’y a plus vraiment de glacier, et en fin d’été l’itinéraire peut se faire avec de simples chaussures de randonnée. Mais pour l’heure, la neige est encore bien présente.
On contourne les lacs proches du refuge, puis on monte un petit couloir un peu raide et neigeux. Les premières impressions ne sont pas si mauvaises, la neige est plus dure qu’espéré.
Malheureusement, cela ne dure pas. En arrivant sur une partie moins pentue, on commence à s’enfoncer sérieusement. On contourne au maximum les plaques de neige en passant par les rochers. Mais les conditions sont de pire en pire, car il y a de plus en plus de neige, et celle-ci est de plus en plus molle. On s’enfonce souvent jusqu’en haut des cuisses, et parfois jusqu’à la poitrine.
Au col des Pariotes, on se rend à l’évidence : impossible d’aller plus loin, on vient de passer pas loin d’1h à faire 150 mètres de dénivelé. On n’a pas trop de regret car la météo est de plus en plus couverte. On décide de basculer de l’autre côté du col pour rentrer à la voiture en faisant une boucle par les sources de l’Arc.
Le coin est bien sauvage, nous sommes seuls sur cet itinéraire, et passé le col il n’y a plus aucune trace sur la neige. En été il existe à priori une vague sente. Mais à cette saison elle est encore recouverte par la neige. Un petit coup de GPS est quand même bien utile pour descendre au plus facile entre les falaises.
Après un bon 300 mètres de descente dans la neige, on retrouve l’herbe, et on tombe pile poile sur un semblant de sentier qui doit correspondre à la descente des alpinistes. On rejoint enfin le bon sentier de randonnée un peu plus bas. Il ne reste plus qu’à le suivre pour retrouver la vallée, puis les 3 km de plat jusqu’à l’Ecot.
On a joué, on a perdu, mais on a quand même gagné une jolie boucle très sauvage ! On reviendra sans doute dans le futur par meilleures conditions.