Date |
20 et 21 avril 2019 |
Dénivelé positif |
1er jour : 880 mètres 2ème jour : 625 mètres |
Altitude maxi |
3096 mètres |
Durée |
1er jour : 3h15 2ème jour : 2h40 pour rejoindre le col, 2h pour la descente |
Météo |
1er jour : beau 2ème jour : nuageux et venté |
Carte IGN |
3633 ET Tignes - Val d'Isère - Haute-Maurienne - Parc National de la Vanoise |
Accès |
Depuis Albertville, emprunter la vallée de la Tarentaise. Passer par Moûtiers puis monter à Pralognan la Vanoise. Départ du village, ou du parking des Fontanettes si la route est denneigée. |
Dernière (?) sortie de la saison. Direction le col de la Vanoise, que l’on commence à bien connaître pour l’avoir parcouru en été
autour des glaciers de la Vanoise, lors de notre petite
traversée des Alpes par le GR5, mais aussi
au printemps en raquettes. Cette fois-ci c’est à ski de randonnée que nous monterons.
Il y a foule au départ des Fontanettes. La piste de ski permet de chausser les skis immédiatement. Les 300 premiers mètres sur la piste de ski ne sont pas très intéressants, mais on rejoint bientôt le refuge des Barmettes.
Le paysage devient magnifique. Même si on le connait par cœur, c’est toujours un plaisir d’évoluer entre la Grande Casse et l’aiguille de la Vanoise. On s’attendait quand même à un enneigement plus continu. Une petite portion un peu plus raide permet de rejoindre la lac des Vaches (encore totalement sous la neige).
Une traversée nous mène au grand plat du col de la Vanoise puis au refuge.
Nous recevons un bon accueil au refuge du col de la Vanoise, malgré une grosse capacité. Plus de 100 personnes sont présentes ce soir. Les nuages sont de plus en plus présents, mais une courte éclaircie en soirée nous permet d’admirer un magnifique coucher de soleil. Toutes les personnes du refuge se précipitent dehors pour profiter de l’instant.
Le lendemain, le ciel est bien bâché et le vent bien présent. Les candidats à la Grande Casse n’ont pas l’air hyper motivés. On démarre en n’étant pas sûr d’arriver au bout. Après une courte descente pour rejoindre le lac Long, on attaque la moraine, où l’on chausse les couteaux (pas indispensables, mais plus confortables). Ma motivation est au plus bas, et je suis à deux doigts de faire demi-tour. Heureusement, on arrive rapidement au glacier de la Grande Casse, plutôt plat et protégé du vent. L’ambiance entre les raides falaises devient chouette.
Au pied du col, on quitte les skis pour mettre les crampons. Un petit groupe derrière nous décide de passer sans, mais finalement ils renonceront vite, pour mettre les crampons à leur tour. La pente finale en crampons n’est vraiment pas difficile et vite avalée.
La vue au col de la Grande Casse, à près de 3100 mètres d’altitude, est magnifique ! On admire l’impressionnante face nord de la Grande Casse et le mythique couloir des italiens, bien sec. On se sent tout petit. Le col était raide et étroit par le versant ouest où nous sommes montés, mais bien plus large vers le versant est. Ca donne envie de descendre sur Champagny.
Bizarrement, le col n’est pas du tout venté, on en profite donc pour faire une belle pause. Nous sommes partis tôt du refuge et sommes donc les premiers au col, mais de nombreux groupes arrivent derrière. Certains essaient de rejoindre le col avec seulement les couteaux mais tout le monde finit par mettre les crampons en raison de la neige dure et profondément creusée par les précédents passages. L’ambiance alpine est bien présente !
On redescend en crampons, puis on remet les skis. La neige est dure et/ou croûtée, on n’avance vraiment pas bien vite. En passant bien en rive gauche du lac des Vaches, on arrive à ne pas pousser sur les bâtons pour négocier ce passage. On trouve enfin une moquette agréable sur seulement 100 m de dénivelé sous le lac, puis une soupe profonde où l’on s’enfonce parfois de plusieurs dizaines de centimètres (gaffe aux rochers et buissons où la neige n’atteint pas toujours le sol et cède sous le poids…).
Au refuge des Barmettes, on retrouve la piste et une neige plus facile à skier. La neige a bien fondu sur la piste depuis hier et il faut louvoyer un peu entre les bandes d’herbes, mais ça passe encore sans déchausser jusqu’au parking.
En résumé, une belle sortie malgré une neige pourrie ! A la journée, en « trichant » par les remontées mécaniques, ça doit vraiment être une très belle course. C’était sans doute notre dernière sortie après une belle saison de ski de rando (15 journées en tout). Grande Casse et grande classe !
Toutes les photos sont dans l’album photos du col de la Grande Casse.