Après un été 2020 entre confinement et béquilles, nous avons les jambes qui nous démangent, et les roues du fourgon qui frémissent d’impatience de reprendre la route…
« La Slovénie ? Mais c’est loin ! » entendons-nous de la part de nos proches.
Loin ? Mais non, pas du tout ! De chez nous, c’est même plus proche que la Bretagne !
Alors, prêt pour le voyage ?
Un peu d’histoire-géo :
Ce petit pays, issu du morcellement de l’ancienne Yougoslavie, coincé entre Italie, Autriche, Croatie et mer Adriatique, va nous donner l’occasion de découvrir l’autre extrémité des Alpes. Des « petites » montagnes certes (le Triglav, point culminant du pays, atteint les 2864 m) mais quelles montagnes ! De belles falaises, des grands lacs, des régions viticoles, une propreté et une exemplarité dignes de la Suisse… Bref, pas de doute, on est plus proche de la sagesse germanique que de l’exubérance latine. Le pays est vert… on comprendra pourquoi en testant la météo locale ;) Les grottes, par leur nombre et leur taille, sont également impressionnantes. C’est le paradis des sports de pleine nature et du tourisme vert. Amis randonneurs attention quand même, car le niveau technique est parfois élevé. Le chemin vers les sommets slovènes est plus proche de la via ferrata que de la balade familiale dans les alpages de notre cher Beaufortain.
Population :
Avec deux millions d’habitants sur un territoire grand comme 3 départements français, on ne peut pas dire que le pays soit ni surpeuplé, ni très rural.
Langue :
Une fois n’est pas coutume, nous avons été très mauvais élèves et n’avons pas fait beaucoup d’efforts pour apprendre la langue slovène avant de venir. Il faut dire que le nombre de consommes par mot atteint un taux parfois impressionnant, ce qui n’est pas très « Covid-compatible » (bonjour les postillons ;)). Notre maigre vocabulaire s’est limité à Dober dan (bonjour), Hvala (merci), Račun prosim (l’addition, s’il vous plaît (au top pour impressionner le restaurateur:)), Na svidenje (au revoir), et quelques autres banalités. Nos quelques souvenirs de russe nous ont également servi pour compter : même si les chiffres ne sont pas tout à fait les mêmes, on arrivait parfois à se faire comprendre ainsi. De toute manière l’anglais est très bien parlé de partout. Les slovènes ont sans doute l’habitude qu’on ne parle pas leur langue, mais quelques mots de politesse dans la langue du pays font toujours plaisir.
Nourriture :
Les slovènes ont beau être presque parfait sur les autres plans, la gastronomie n’est sans doute pas leur plus grande qualité. Les spécialités sont bonnes mais tournent surtout autour de la charcuterie et du choux, des pommes de terre et autres légumes secs. C’est un peu répétitif. Par contre on ne sort pas de table en ayant faim ! Les saucisses se commandent en « demi-saucisse » car pour un slovène, une saucisse = deux diots savoyards. Estomacs de moineaux, passez votre chemin, ici les montagnards seront bien nourris ;)
On notera quand même que les slovènes ne sont pas mauvais en bière, et ont un niveau respectable en vin :)
Dernier détail : en montagne ne soyez pas surpris de voir des randonneurs avec une cannette de bière à la place de la gourde, voire un vendeur de bières au sommet !
Illustration : Mark Jordan
Transports :
Depuis la France, le moyen le plus simple pour se rendre en Slovénie est sans doute le train ou la voiture. Il suffit de traverser l’Italie (en prenant garde aux températures brûlantes de la plaine du Pô en plein été !).
Pour les vans/fourgons, on retiendra l’interdiction formelle de dormir dans un véhicule, quelle que soit sa nature. Camping obligatoire, donc, car on n’aime pas tricher avec la loi et on sent que la Slovénie essaie de ne pas se laisser envahir par les campings car, ce qui est honorable et compréhensible. Pour les campeurs en tente, le bivouac est autorisé dans certaines zones de montagnes mais interdit dans plusieurs vallées et parc nationaux, notamment une large zone autour du Triglav.
Pour circuler en voiture, il existe une vignette mensuelle pour prendre l’autoroute pour un prix assez raisonnable, sinon les petites routes sont plutôt bien entretenues. Le pays est petit, on passe facilement d’une région à l’autre malgré les zones montagneuses à traverser. Nous n’avons pas beaucoup testé les transports en commun, mais les bus semblent être un bon moyen de se déplacer, y compris jusqu’à certains parkings de départ de randonnée. Le pays possède plusieurs stations de ski et certains téléphériques fonctionnent l’été, ce qui peut éviter des montées fastidieuses et pas forcément intéressantes en forêt.
Coût de la vie :
Ancienne province de la Yougoslavie, le pays n’a que peu connu les guerres des années 90 en comparaison avec les pays voisins. A présent pleinement intégrée à l’Union Européenne, la Slovénie n’est vraiment pas compliquée à voyager. Europe oblige, les prix et les marques sont assez semblables à celles que l’on peut trouver en France. La nourriture est un peu moins chère, les restos sont plutôt bon marché (environ 30% de moins par rapport à la France), mais les campings sont plus chers (mais qui peut rivaliser avec les campings municipaux français ?).
~~~~~~~~~~
Toutes les photos de ce voyage sont dans l’album photos de la Slovénie.
~~~~~~~~~~
Résumé des articles de Slovénie :